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Et le cancer avance

Publié le 29 janvier 2009 par Zoerose

Voilà 6 ans et demi que ma mère s'est faite opérée d'un cancer des ovaires. 4 tumeurs de la taille de très grosses pommes de terre ont été enlévées de son ventre. Lorsque je l'ai amené, quasiment de force chez un gynéco pour savoir pourquoi elle avait un ventre de femme enceinte de 9 mois, on se doutait que c'était un cancer (ma grand-mère paternelle est morte de ce même cancer), mais elle préférait l'ignorer. Le lendemain de cette visite chez le gynéco, elle était prise en charge par un chirurgien-cancérologue qui l'a opéré, puis visite chez la chimiothérapeute ... la première chimio est tellement effrayante, et les effets secondaires dévastateurs pour le corps et pour le moral ... puis arrive l'acite qui rempli le ventre, obligeant à faire des ponctions : lors de la dernière ponction, on lui a enlevé 5,5 litres d'acite.

Vendredi dernier ma mère a passé un scanner, et hier elle avait rendez-vous chez sa chimiothérapeute pour examiner les résultats et voir l'évolution du cancer.

Après plusieurs mois de répis sans chimiothérapie, mais une ponction (douloureuse, évidemmment) toutes les 3 semaines, le médecin lui a annoncé que des ganglions étaient apparus et qu'il fallait reprendre une chimio pour retarder le réveil final de ce monstre en sommeil qu'est le cancer.

Ma mère a demandé encore une quinzaine de jours de "vacances" : elle se sent à peu près bien, ses cheveux ont bien repoussé, elle arrive à se balader de temps en temps avec mon père, elle recommence à se reconnaître dans le miroir, même si elle a énormément maigri ...

Une énième chimio ça veut dire : perte des cheveux (attrocement destructeur pour le moral), état vaseux (ma mère est très forte et par chance elle ne vomit pas lors des chimio, "seulement" un état nauséeux), une fatigue chronique qui s'apparenterait à un état grippal qui durerait des mois en sachant qu'on ne s'en relèvera jamais, une perte totale de sensibilité au niveau des mains et des pieds : en fait la chimio détruit la gaine qui entoure les nerfs donc elle a ressenti des picotements très génants puis douloureux aux extémités, et maintenant ces parties sont quasi insensibles, ce qui, paraît-il, est attrocement génant dans le quotidien.

Pour la première fois, ma mère a senti de la peur dans les yeux de sa chimiothérapeute. La peur de la fin. La peur de la chute. La peur du réveil de la bête.

J'ai peur ...


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