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La déductibilité des intérêts d'emprunts immobiliers, faut-il vraiment s'obstiner ?

Publié le 19 août 2007 par Cabinetal
Le Conseil Constitutionnel a censuré la rétroactivité de la mesure. Avant la date des élections présidentielles cela paraissait une évidence. Dès lors que ce dispositif visait à encourager les Français à devenir propriétaire de leur habitation principale, il relevait du simple bon sens que toute acquisition ayant été faite avant l'annonce de cette mesure ne pouvait prétendre etre le fruit de l'incitation fiscale. Dès lors, elle ne pouvait s'analyser que comme une mesure « pouvoir d'achat ». Dès lors pourquoi la cibler sur les accédants à la propriété ? Pourquoi ne pas avoir choisi les acquéreurs d'automobiles ou plus symboliquement ceux qui avaient choisi d'offrir des bébés à notre pays dont la natalité a tant besoin d'être soutenue. J'imagine le jus de cervelle qui doit être consommé pour tâcher de sauver une disposition à laquelle Président tenait personnellement. C'est une évidence, mais la viabilité juridique n'était pas vraiment assurée. Il est un prétexte qui m'agace. Celui de la nécessité de respecter la parole du Président comme si sa parole s'assimilait désormais à l'infaillibilité réputée du Pape. Les choses de la politique sont moins métaphysiques. Elles touchent à la vie quotidienne des Français. La rupture pour Nicolas Sarkozy ne réside dans l'accomplissement quasi notarial de ses engagements. La rupture promise vise à transformer les Français de sujets en citoyens responsables. Et de placer les administrations à leur service à non l'inverse. S'il ne n'y met pas lui-même personne le fera à sa place. Distribuer des avantages, tous ses prédécesseurs ont su le faire. Le vrai changement est dans les comportements. A lui de le réaliser. C'est pour cela qu'il a été élu.

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