Nous
continuons ce soir à nous centrer sur les éléments purement graphiques pour ces news du soir tant pour vous amener les points essentiels nécessaires à la décision les plus précis
possibles qu'à titre pédagogique. Pour les 'purs' spectateurs et ceux qui veulent simplement comprendre, c'est l'occasion de vivre en quasi temps réel, jour après jour, les
réactions du marché sur une zone importante.
Ceux qui doutent des apports de l'analyse graphique ou ne savent pas quoi trop en penser peuvent juger également par eux-mêmes sur pièces de la pertinence ou non de cette approche
pour se guider et en tant que support à la décision.
Enfin, comme nous l'indiquions lundi en démarrant ce suivi plus fin, "les 3000 points sont une bande de résistance assez large et plus imprécise que la dernière fois". La qualité de
l'information donnée par les cours est actuellement très largement supérieure aux éléments statistiques ou 'rédactionnels' habituels, le flou étant de rigueur dans les annonces cette semaine et
surtout la corrélation avec les cours pour en faire une retranscription 'sérieuse' est notoirement insuffisante. Ce n'est tout simplement pas valide. C'est là que le graphe est d'une grande
aide. Il permet de se situer sans s'encombrer avec ce qu'il y a dessous ou derrière. L'heure est à cet exercice.
Explication :
Sur le graphe en
début de mois, nous
avions 2 liens de cause à effet clairs entre l'enquête ADP et l'évolution du cours et de même ensuite avec la statistique de l'emploi 2 jours plus tard. Nous avons eu ensuite
ce décrochage à partir de 3217 qui a été suivi d'une accélération due à la chute des ventes au
détail. Mais la cassure entre ces 3 données statistiques n'est pas directement causée ou elle compile selon la vision que chacun peut en avoir l'ensemble de ces données en plus
d'un départ sans doute assez peu satisfaisant sur les résultats des sociétés. Peu importe, le décrochage comme nous l'avons vu n'a pas été lié à la statistique des ventes au détail, puisque
les cours ont décroché à partir de ce point avant même que les ventes au détail ne paraissent. Mais le graphe nous avait donné le point de retournement.
→ Nous avons donc des séances où des informations viennent impacter les cours directement et d'autres où l'explication est très aléatoire, imprécise, l'ensemble des données se cumulant et
l'irrationnel prenant une large place.
La quasi-totalité de cette semaine est de cet ordre, en dépit de quelques éléments de règlements bancaires et
de surprises citées lundi mais dans un fracas d'annonces de licenciements.
L'évocation d'une "bad bank', structure qui permettrait d'isoler les mauvaises créances bancaires une fois pour toute est ce qui motive le plus mais l'énoncé des modalités de ce
nouveau plan est plein d'incertitudes dont son évaluation très vague de 1 000 à 2 000 milliards $ n'en est qu'un des aspects et alors que la 2nd tranche du plan Paulson
reste également dans le flou. Le plan Obama de 825 milliards $ voté par la Chambre des Représentants reste à modifier et devrait passer devant le Sénat semaine prochaine avec son
lot d'incertitudes. La description serait sans fin avec en plus un cumul de données statistiques
et de résultats de société. C'est un exemple où la simple écoute du marché est à privilégier ou à pondérer plus fortement.
La tendance haussière est préservée mais les cours sont allés reprendre appui sur le gap (Rappel : Apprendre et comprendre la bourse en temps réel : les gap en tant que résistances ou supports
(Partie 2) ) avec un nouveau travail consciencieux
des différents supports et résistances heure par heure. C'est un retour en arrière (Pull-back) comme l'a réalisé le Dow Jones en baisse de - 2,70 % légèrement sous sa moyenne mobile à 10
jours.
La confirmation de cette volonté de s'affranchir d'une résistance importante qu'exprime ce gap ou inversement son échec sont susceptibles de laisser quelques traces pour la
sortie de cette zone de support qui nous occupe depuis 3 mois.
Le chiffre de la croissance US pour le 4 ème trimestre qui paraîtra demain à 14 heures 30, l'ISM manufacturier et
des services semaine prochaine, sans oublier le 6 février, les créations d'emplois pour janvier sont susceptibles, cette fois plus fondamentalement, de voir la tendance se
préciser plus nettement.