Je doute qu’elle ait trouvé cela toute seule ! Jamais elle n’aura mieux mérité le sobriquet dont je l’affuble ! «Photo parlante» à l’appui… On dirait un poisson hors de l’eau. Je ne dirais pas «sans bicyclette» - comprenne qui pourra. Sa hantise : le mouvement social.
Nul doute que sans le succès de la démonstration de masse – plus de 2 millions de protestataire dans la rue – du 29 janvier 2009, l’idée du mouvement social l’ait jamais effleurée. Elle vit dans sa forteresse de Bercy, bien loin des préoccupations du vulgum pecus. Quelqu’un a dû lui dire que ça risquait de chier grave !
Vous pensez bien que je me suis précipitée, alléchée par le titre de «20 minutes» : La crise risque de provoquer «des troubles sociaux» selon Lagarde. Pas déçue du voyage ! Singulière façon d’appréhender l’urgence : «C’est une course contre la montre» mais elle attend tout de la future réunion du G20… le 2 avril ! Encore heureux que ce ne soit le 1er !
Si elle se préoccupe du mouvement social, cela ne transparaît pas plus que cela : «Pour restaurer la confiance dans le système financier, nous devons donner un signal extrêmement fort dès le 2 avril»… Le système financier : leur unique préoccupation ! Le petit peuple, ils s’en tapent ! Tant qu’il ne fait pas de vagues ?
Et la cerise sur le gâteau :elle affirme que les mesures qui seront prises devront être «vendables en termes politiques» aux opinions publiques, être «techniquement solides» et «applicables».
Vendables en termes politiques !
Chassez le naturel margoulin, il revient au grand galop ! Comme je pense que les opinions publiques en ont déjà plus que marre de se faire entuber dans les plus grandes largeurs, il m’étonnerait qu’elles se fassent berner une fois de plus.
Mais la future carrière de L’Hagarde est toute assurée : avec sa tête de poisson pas frais ébaubie par l’irruption du mouvement social dont elle devait ignorer avant-hier jusqu’à l’existence, et puisqu’elle aime autant la vente : marchande de poisson !