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Je flotte....

Publié le 01 février 2009 par Do22
Je viens de passer une fin de semaine un peu bizarre. En fait, depuis quelques temps, j'ai des images, des flashs, des situations qui tendent à m'amener à penser à la mort. La mienne, celle d'autres, je ne sais pas. Le fait est qu'hier, j'ai assisté aux funérailles du père de Diane, une amie proche. Je ne connaissais pas sa famille du tout mais j'ai été chaleureusement accueillie après la cérémonie que j'ai passée seule sur un banc au milieu d'une immense église.
Je ne connaissais pas son papa du tout. J'en avais entendu parler un peu. J'étais la seule amie venue soutenir Diane à cette occasion et elle était contente. Quand le cercueil est entré dans l'église, une tristesse m'est subitement montée, sans raison, sans comprendre. J'ai été émue quelques fois encore durant la cérémonie, notamment quand mon amie a parlé de son père puis que le prêtre, d'une magnifique voix de baryton, a chanté un bout de l'homélie. J'en ai eu les frissons !
Quand j'ai quitté l'événement, je me sentais nerveuse mais bien. J'avais été bien accueillie par toute la famille et l'énergie avait été, malgré la tristesse, somme toute agréable. Les patches de nicotine pour arrêter de fumer, par contre, commençaient à m'énerver depuis quelques jours, signe que le sevrage était en bonne voie. J'ai alors décidé d'enlever ma patche. J'avais envie de retrouver un espace intérieur de calme. Ce matin, quand je me suis levée, j'étais zombie. Ça a duré toute la journée où j'ai eu l'impression de flotter. Même si j'ai senti que l'effet zombie est descendu de plus en plus au fur et à mesure de la journée, je ne me sens pas encore 100% enracinée.
Je tournais en rond, mal dans cette «peau» bizarre de sevrage. Je connaissais cependant la sensation aussi j'ai pris mon mal en patience, connaissant le cadeau au bout de la journée ou demain : la paix intérieure enfin retrouvée.
Je flotte....Au moment où j'ai finalement décidé d'aller prendre une marche, vers 14h00, le téléphone a sonné. Un ami vivait une difficulté de santé. J'ai sauté dans l'auto pour aller le chercher, quelque part arrêté sur une route pas loin. Je l'ai découvert dans un état que je ne lui avais jamais vu, en tout cas pas de cette intensité. Je l'ai amené à l'hôpital malgré ses réticences. J'avais l'impression qu'il faisait une crise de panique proche d'une crise de coeur. Électro-cardiogramme : normal, ouffff.... Un petit calmant, des vitamines et retour à la maison au bout de quelques heures.
Il a fallu ensuite trouver un ami pour qu'il vienne avec moi chercher le camion qu'on avait laissé sur le bord de la route. En revenant, je suis allée me chercher un petit souper au bistro du coin...
Tout ce qui s'est passé aujourd'hui, j'ai eu l'impression de le vivre comme si j'étais un témoin présent mais non impliqué, effet dû au sevrage de nicotine tout en étant, quelque part, agréable puisque j'avais l'impression que rien ne m'atteignait. Spécial mais intéressant...
Pour revenir à mon sujet de départ, j'ai l'impression que quelque chose est en train de mourir autour de moi, en moi, je ne sais pas trop vraiment. Quelque chose dont je n'ai plus besoin, quelque chose qui m'empêche d'être heureuse. C'est difficile à exprimer... Il y a aussi, de façon beaucoup plus physique, le fait de me voir veillir, de voir mes amis passer la cinquantaine et se retrouver avec des pilules et des granules à prendre pour divers bobos... Est-ce vraiment ça, veillir ? Y'a quelque chose d'illogique avec ma vision de l'avenir, de joie, de bonheur et d'abondance à tous les niveaux, santé y compris !
Bon, je pense que je vais arrêter parce que je me sens encore un peu zombie et je ne voudrais pas raconter trop de bêtises... J'ai pas les idées très claires même si je n'ai rien bu (ça, c'est sûr, mes amis vous le diront : je ne bois presque pas et aucun n'a jamais réussi à me faire prendre une brosse* !)
. Je reviendrai quand le sevrage aura passé et que je me sentirai moins saoûle parce que, dans le fond, c'est un peu l'impression que j'ai, finalement : comme si je flottais après un demi-verre de vin (j'en n'ai pas besoin de beaucoup pour «décoller» !)...
Bonne semaine et à dimanche prochain !

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* prendre ou virer une brosse, en québécois : avoir trop bu, être bourré, pompette, bien chaud, etc...


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