Quand la banlieue crache du feu, c'est toute la classe politique qui baisse les yeux !

Cela fait maintenant plus de 30 ans... Plus de 30 ans que les quartiers populaires Français font une hémorragie interne ! Plus de 30 ans qu'on voit "le petit peuple" de la France du sous sol se désintégrer. Avec une récession économique qui n'en finit plus, le chômage atteins des taux de plus de 40% dans certains quartiers. La violence est quotidienne et la haine anti-schmitt ne cesse d'être perpétuée, la vie est de plus en plus rude, le respect de plus en plus rare, on atteins des sommets. Les émeutes social de 2005 l'ont bien montré, les cités vont craquer...

Avec des hommes politiques tous plus incompétents les uns que les autres, coupés des réalités profondes et incapable de résoudre les problèmes sociaux économiques, la France a accouché de véritables ghettos, des zoos à pauvres que l'on met en scène aux JT, une fois de temps en temps (c'est pas beau la misère), pour y montrer des barbecues géants avec déplumage de poulets gratuit ou les bavures policières*. "Quand la banlieue crache du feu, c'est toute la classe politique qui baisse les yeux"(La rumeur)

Mais ne vous inquiétez pas, le diagnostic a été fait de façon remarquable par monsieur Sarkozy, il est  sans appel. "Trop d'immigrés", ça explique tout, ce sont les étrangers qui font chiés. Il a même préconisé des solutions drastiques afin de nous défendre contre l'invasion étrangère, nettoyage au Kärcher + un ministre de l'immigration, de l'identité national et du sous développement durable pour nos quartiers populaires. Concrètement, par quoi cela se traduit ? Une énorme commande de Tazer (vous savez ces pistolets électriques qui on fait plusieurs centaines de morts aux États-unis) pour combiner au Kärcher, un durcissement des règles sur le regroupement familial afin de montrer à quel point on veut le bonheur de nos nouveaux Français... Comme si le projet d'immigration pillage de N. Sarkozy n'avait pas suffit, Hortefeux notre affreux bourreau national prend soin de chiner sa hache en nous parlant de co-développement et joue les jolies coeurs. "Je suis le ministre du coeur" a t-il assuré.

Les conservateurs décomplexés (=eugénistes) ont tout compris. Il faut mater la rébellion, frapper fort, stopper nette le courant contestataire qui halète les jeunes émeutiers. Ils ont bien saisi que cela ne servait à rien de prendre le mal à la racine, il n'y a pas de racine, ces populations sont déracinées. Problème d'identité. Français ou étranger ? Ni Français, ni étranger. Juste heureux habitant des quartiers défavorisés assimilé façon banania dans notre république bananière. Encore embourbé dans l'histoire coloniale dont la France n'a pas fait son méa culpa, étonnons nous de ne pas avancer. Des problèmes de mémoire ? Une véritable culture post coloniale s'est propagée dans nos têtes, "La France, aime là ou quitte là.". On importe la main d'oeuvre quand ça nous arrange, on la jette quand elle nous dérange. Le mieux dans tout ça, c'est que ceux qui souffrent aujourd'hui de ce racisme sont les petits fils des immigrés que Bouygues à encourager à venir s'installer en France. C'était une bonne main d'oeuvre qui ne rechignait pas à la tâche, comprenez. Qui a dit que l'ascenseur social semble en panne ?

Alors, "mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu "?

Ne restons pas la tête dans le sable, prenons la juste mesure du problème sans à priori, sans faire de bouc émissaire. Impreignons-nous de ce drame et représentons aujourd'hui des gens qui n'ont pas de voix. Construisons le mouvement Démocrate dans les quartiers populaires.

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*Houari Ben Mohamed, 17 ans, tué accidentellement d'une balle dans la tête par un CRS lors d'un contrôle d'identité à Marseille en octobre 1980. Le policier est condamné à 10 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. (Une balle dans la tête involontairement ???)

Makomé M'Bowolé : En avril 1993, Makomé M'Bowolé, un mineur de 17 ans interpellé pour un vol de cigarettes, est abattu à bout portant au commissariat du 18e arrondissement de Paris. En 1996, le policier responsable du coup de feu est condamné à 8 ans de prison.

Fabrice Fernandez : Le 20 décembre 1997, Fabrice Fernandez, 24 ans, est abattu à bout portant par un policier dans un commissariat de Lyon. Le policier est condamné à 12 ans de prison ferme.

Ryad Hamlaoui : 23 ans, tué par un policier de Lille dans la nuit du 15 avril 2000 alors qu'il se trouvait à bord d'une voiture volée. Ce décès provoquera deux jours d'émeutes.