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La bulle prend du volume

Publié le 02 février 2009 par Chroneric

Comme chaque année, on constate que le festival international de la bande dessinée ne désemplit pas. Alors que la 36ème édition vient de s'achever (et que la 37ème est déjà prévue pour janvier 2010), les professionnels affichent leur satisfaction. La bande dessinée se porte bien et ne connaît pas la crise. Cette forme de lecture est adaptée à tous, sans distinction. Elle est simple et évite les longs paragraphes.

Pour les plus jeunes, la bande dessinée est ludique et merveilleuse : elle plonge le lecteur dans un autre monde. L'enfant s'enferme dans sa bulle comme l'héroïne du dessin animé, Clémentine, qui se protège dans une bulle bleue des dangers extérieurs menaçant sa jeunesse. Pour les moins jeunes, elle sauvegarde notre partie juvénile et permet de rester attaché aux héros de jeunesse. Et puis, il y a les "adulescents", ces adultes qui n'ont pas quitté ce monde merveilleux de leur jeunesse et qui collectionne tous ce qui se rapporte à leurs héros favoris. Mais c'est toutefois une autre histoire et en aucun cas la faute de la bande dessinée. Au-delà de ça, elle réunit toutes les générations dans un même esprit et une même passion, ce qui permet de contribuer à un lien social. Alors, dans ce monde merveilleux de la bulle, y'a-t-il des effets secondaires indésirables ? A quel moment est-ce que la bulle éclate ?

Dès son premier âge, l'enfant s'habitue aux livres, même s'il ne sait pas encore lire. Ces livres cartonnés ou étanches constituent cette première prise de contact. Et sous quelle forme trouve-t-on ces ouvrages ? Avec des images principalement. L'enfant est tout de suite plongé dans l'univers de l'illustration accompagnée de quelques mots ou quelques phrases. Ainsi, il est tout naturel qu'il s'oriente vers la bande dessinée dès qu'il devient plus confirmé en lecture. Sous ces airs anodins, la bande dessinée est une sorte de psychologue pour l'adulte en devenir. Outre son aspect facile à la lecture sans surcharge de textes, elle est un véritable tremplin vers les livres moins imagés. La BD prépare l'enfant à des lectures plus évoluées.

Parallèlement, la bande dessinée donne les clés au jeune lecteur pour développer son imagination. Instinctivement, vous et moi faisons passer dans nos têtes des clichés, un instantané de quelques secondes, lorsque nous dévorons un roman, une pièce de théâtre ou même une biographie. Les images défilent automatiquement comme si on consultait un album. Et bien, la bande dessinée perfectionne cette pratique. Elle aide à imaginer. L'image accompagne les mots, c'est irrésistible et inévitable. Car, bien sûr, l'imagination se nourrit de toutes les expériences d'une vie. La BD, seule, enfermerait l'être humain dans un seul mode de pensée, un seul monde.

Tout ce que les yeux voient aide par la suite à rendre la lecture d'un livre plus aisée car illustrée de toutes les informations ingurgitées par la vue. La mémoire visuelle est plus ou moins importante chez chacun d'entre nous, mais elle est présente et joue ensuite le rôle d'une sorte de médiathèque dans laquelle on puise ça et là, au besoin. Ainsi, les images réelles se mêlent aux images virtuelles. Le livre devient un mixeur d'images. Le mélange de ce virtuel et de ce réel amène à l'évasion et donne l'impression de se retrouver dans un autre monde, une autre dimension. D'où l'importance de la bande dessinée, qui constitue l'une des sources principales d'images irréelles, avec le dessin animé ou le cinéma par exemple.

Ce mélange peut également amener certains lecteurs à devenir à leur tour des auteurs et ainsi perpétuer la transmission d'images. C'est sans fin, et heureusement d'ailleurs.


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