Près de 300 professionnels de la vision se sont donnés rendez-vous aujourd'hui à la Cité Universitaire Internationale pour l'ouverture du 28ème Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact, organisé par l'AOF (Association des Optométristes de France). Cette première journée a été marquée par une conférence de Helmer Schweizer, Président de l'Euromcontact*, qui a dressé un comparatif des marchés européens des lentilles de contact. Si 3,5% des Français portent des lentilles, contre 7% des Scandinaves, c'est en raison des différents rapports au risque entretenus par les professionnels et les habitants de chaque pays. En effet, "le risque, très faible, de développer une infection suite au port de lentilles est le même partout. Ce qui change, c'est l'attitude vis-à-vis de ce risque" explique-t-il. Ainsi, le développement des lentilles de contact, notamment du segment des silicone-hydrogel à port continu, serait moindre dans les pays méridionaux (France, Italie, Espagne...) : traditionnellement, les professionnels de la vision y seraient moins enclins à prendre le "risque" de conseiller ces produits récents, privilégiant les lunettes (d'une totale innocuité), ou les lentilles que les porteurs ôtent le soir et désinfectent régulièrement. Ces attitudes doivent cependant être révisées, car ce sont "ceux qui acceptent le plus le risque qui poussent les innovations".
L'optométriste britannique Michael Crossland a quant à lui fait le point sur la prise en charge optométrique de la DMLA, rappelant les différentes aides visuelles pouvant être proposées aux personnes touchées par cette maladie (loupes traditionnelles, électroniques...). Il a en outre mentionné les avantages des "entraînements aux techniques de vision excentrique", répandus en Scandinavie, qui aident ces malades à adopter rapidement les bons gestes pour une vision optimale.
Les congressistes ont également pu assister à la conférence de Ronald Douglas (Professeur de Sciences de la Vision à Londres) sur les enseignements de la réponse pupillaire des animaux, ainsi qu'à celle de l'optométriste français Geoffrey Meynet, consacrée au syndrome de Charles Bonnet, phénomène d'hallucination lié à une perte de vision. Sa consoeur canadienne Etty Bitton a quant à elle traité du film lacrymal et de ses interactions avec les lentilles de contact.
Notons enfin une intervention de Thierry Guillard, Directeur de Développement du Groupe Rev, qui a affirmé la volonté pour la centrale de "tirer l'optométrie française vers le haut, en construisant une cellule de plus en plus identifiable consacrée à cette pratique". Il a souligné la mise en place, dans les tous prochains jours, d'une norme Iso pour les points du vente du réseau, qui affirmera "ses valeurs de professionnalisme et permettra de rebondir sur les réformes récentes et à venir du secteur". Source www.acuite.fr
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