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Les bonnes résolutions sont diaboliques

Publié le 31 décembre 2008 par Tudry

Au seuil de l'inconnue, il serait, parait-il l'heure de faire un « bilan ». Amusant comme ce monde semble tourner toujours autour d'une sphère lexicale économique. Et si nous refusions tout net, si nous refusions fermement de présenter notre bilan au Prince de ce monde, et également de lui fourbir des armes, en refusant de lui communiquer nos bonnes « résolutions ». Un article candadien publié sur la « toile » présente, en effet, l'habitude des résolutions de début d'année comme un processus essentiellement satanique visant à nous mettre en accusation (satan = l'accusateur), à nous diviser un peu plus contre nous-mêmes (diabolos = le diviseur) pour l'adoption volontariste de contraintes qui ne peuvent, le plus souvent, qu'échouer.

Notons encore ce retournement de sens, car « resolutio » fut longtemps synonyme de conciliatio oppositorum, la transfiguration des apparents opposés, le divin et l'humain ... Les ésotéristes du Moyen Age en firent la clef de voute du système de notation musical, voué à l'expression du mystère sublime. Aujourd'hui nos résolutions ne sont que « voeux pieux » qui, par leur quasi systématique échec, augmentent la faiblesse de notre résistance au Prince de ce monde !

Alors, refusons, résistons à cette tentation tout aussi narcissique que destructrice !

Ne prenons pas de résolutions, offrons à Dieu une louange et une demande :

Garde moi, Seigneur, d'idolâtrer l'avenir;

Garde moi, Seigneur, de mettre mon espoir en moi-même ou en mes frères pécheurs comme moi;

Garde moi, Ô Ineffable Lumière, d'étouffer ma confiance dans des résolutions étroites ou grandiloquentes;

Garde moi, Consolateur, d'accorder mon attention aux suggestions de l'accusateur;

Garde moi, Roi des rois, de mettre ma confiance dans des princes, des fils d'hommes impuissants à sauver;


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