L'assassin psychotique Samir Kuntar, "héros" chez les islamistes radicaux.
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Miguel Garroté, mardi 3 février 2009 - Au Pakistan, c’est assez rare que les autorités parviennent à (et désirent vraiment) démanteler des cellules terroristes de Al-Qaïda et des talibans. En Turquie, la lutte (réelle ?) contre Al-Qaïda est loin d’être terminée. En Inde, l’achat d’armement continue malgré la crise, notamment suite au carnage mis sur pied par l’ISI pakistanaise et perpétré à Bombay.
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En Allemagne, des jeunes d'origine allemande - convertis à l'islam radical de Al-Qaïda - envisagent des attentats avant les prochaines élections. Pour mémoire, dans les années 1970-1980, des jeunes gauchistes allemands, notamment Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Jan-Carl Raspe, Irmgard Möller et Ingrid Schubert de la Rote-Armee-Fraktion (RAF) - convertis à la révolution palestinienne - travaillaient avec les terroristes palestiniens, notamment avec le FPLP, par exemple lors de l’opération terroriste torpillée par le GSG 9 allemand à Mogadiscio le 18 octobre 1977.
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Aujourd’hui, des jeunes gauchistes allemands - convertis à l'islam radical - travaillent avec Al-Qaïda. En Israël, il est question d’élections, de nouvelle opération contre le Hamas et de frappes contre le nucléaire offensif iranien. Enfin, on découvre, aujourd’hui mardi 3 février 2009, que la Suisse vend des armes, beaucoup d’armes, au Pakistan. Aucun doute, le djihad islamo-terroriste continue. A ce propos, on trouvera ci-dessous quelques informations récentes sur Al-Qaïda, le Pakistan, la Turquie, l’Inde, l’Allemagne, Israël, le Hamas, l’Iran et la Suisse.
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La tension entre l’Inde et le Pakistan continue. Certes, il y a quelques jours, la police pakistanaise informait avoir démantelé une cellule de neuf terroristes de Al Qaïda et des talibans actifs dans les zones tribales du Pakistan et recherchés pour cinq attentats suicides. Mais l’Inde ne désarme pas pur autant. Et la crise financière est sans effet sur la modernisation des forces armées indiennes. En effet, au cours de l’exercice mars 2008 - mars 2009, 26,4 milliards de dollars auront été affectés par l’Inde à des fins militaires, soit 10% de plus que durant l’exercice précédent. D’ici 2012, l’Inde prévoit de dépenser 30 milliards de dollars pour l’achat d’armements.
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Il y a également quelques jours, un terroriste de Al-Qaïda a été tué par la police turque lors d'une fusillade à Istanbul. Trois autres terroristes de Al-Qaïda ont été capturés à l'issue de cette fusillade, survenue alors que les quatre terroristes tentaient de dévaliser un bureau de poste dans le quartier de Sültanbeyli. La police turque procède régulièrement à des arrestations dans les milieux de Al-Qaïda, notamment à Istanbul. Elle a arrêté en décembre 2008 trente terroristes de Al-Qaïda.
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Onze autres terroristes de Al-Qaïda on tété arrêtés en août 2008 dans les provinces turques de Bingöl et de Mus. Une cellule turque de Al-Qaïda est responsable des attentats à Istanbul en 2003 contre deux synagogues, contre le consulat britannique et contre la banque britannique HSBC, attentats qui ont fait plus de 60 morts et des centaines de blessés. En 2007, sept terroristes de Al-Qaïda, dont un Syrien, cerveau de ces attentats, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.
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Toujours il y a quelques jours, la police allemande a mis en garde contre des attentats terroristes d'ici les élections de septembre. Cette mise en garde fait suite à la diffusion sur Internet de vidéos menaçantes émanant de Al-Qaïda. Le ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schäuble a considéré dans le Bild am Sonntag que la menace terroriste atteint un nouveau degré en cette année électorale.
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Le patron de l'Office pour la Protection de la Constitution, responsable de la sécurité intérieure, Heinz Fromm a estimé que le risque d'attaques terroristes était très élevé en Allemagne. Les vidéos de Al-Qaïda indiquent que « des attentats contre notre pays sont en préparation », a affirmé Heinz Fromm au journal Hamburger Abendblatt. « Lorsque des jeunes (Note de Miguel Garroté : jeunes musulmans) sont radicalisés, il faudrait que cela soit signalé » aux autorités, a déclaré Heinz Fromm.
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« Nous voyons des parallèles avec la situation en Espagne » en 2004, lorsque des islamistes ont mené des attentats juste avant les élections », a affirmé à l’hebdomadaire Focus, le chef de la police criminelle Jörg Ziercke : « Les derniers messages vidéos montrent clairement que l'Allemagne et les intérêts allemands à l'étranger sont menacés », a ajouté Jörg Ziercke, mettant en garde des jeunes d'origine allemande convertis à l'islam radical. « Ils connaissent la société allemande, sont bien intégrés, et physiquement passent inaperçus », souligne Jörg Ziercke. Plusieurs dizaines de jeunes d'origine allemande convertis à l'islam radical sont actuellement entraînés dans des camps au Pakistan et en Afghanistan.
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L'aviation israélienne a bombardé six tunnels de contrebande d’armements du Hamas au Sud de la bande de Gaza et un QG du Hamas au Nord de la bande de Gaza, dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 février 2009. Après les tirs de dix-sept engins de morts, quatre roquettes et treize obus palestiniens, le dimanche 1er février, tirs ayant causé trois blessés, l’armée de l’air israélienne a ainsi frappé huit cibles terroristes dans la bande de Gaza. La situation ne s’est pas améliorée depuis.
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L'opération à Gaza était une pré-introduction à une attaque israélienne contre l'Iran, a déclaré Youval Rotem, ambassadeur d’Israël en Australie, à la chaîne de télévision australienne Channel 7. Youval Rotem a tenu ces propos lors d'une rencontre avec les dirigeants de la communauté juive de Sydney.
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L’Iran « n’aura pas d’arme nucléaire », a déclaré à la télévision dimanche 1er février 2009, le chef du parti de droite Likoud, Benyamin Netanyahou, favori dans les sondages pour les élections de ce mois. A la question de savoir si cela (L’Iran n’aura pas d’arme nucléaire) pouvait entraîner une intervention militaire, Benyamin Netanyahou a répondu : « Cela inclut tout ce qui est nécessaire pour que cette déclaration devienne réalité ».
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« Le Hamas a été frappé comme il ne l’avait encore jamais été. S’ils nous cherchent encore, ils seront à nouveau frappés », a déclaré de son côté Ehud Barak, ministre de la Défense. La ministre israélienne des Affaires étrangères Tsipi Livni a quant à elle averti que, si le Hamas « n’a pas bien reçu le message », Israël n’hésitera pas à l’attaquer une nouvelle fois. « Je ne traite qu’avec des gens qui acceptent mon existence », a ajouté Tsipi Livni, à propos de « négociations » avec les terroristes du Hamas.
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A propos de Hamas, le Centre d‘Information sur les Renseignements et le Terrorisme signale que « le Hamas a récemment lancé PaluTube, son nouveau site de partage de fichiers. AqsaTube, le précédent site de partage, a changé son nom et apparaît maintenant sous le nom TubeZik. Ces changements résultent du refus des fournisseurs d’accès à Internet français et russes de continuer à héberger AqsaTube ».
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Un missile Grad de longue portée a été tiré depuis la bande de Gaza aujourd’hui mardi 3 févier 2009 en début de matinée par des terroristes palestiniens. Le missile a frappé la ville israélienne de Ashkelon.
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Dans un article intitulé « L’Iran et le Hamas plus amis que jamais », article écrit par Itaï Smadja, pour l’agence Guysen International News, aujourd’hui mardi 3 février 2009, on peut lire (Début de l’article de Itaï Smadja) : « Une délégation du Hamas, conduite par le leader terroriste Khaled Meshaal, s’est rendue ce lundi à Téhéran dans le cadre d’une tournée régionale visant à renforcer le mouvement palestinien après la guerre menée contre Israël. Une visite qui intervient alors qu’un proche du pouvoir iranien a publiquement avoué l’implication de son pays dans l’armement du Hamas. Durant les 22 jours d’offensive israélienne dans Gaza, le Hamas a été en contact étroit avec l’Iran, son principal bailleur de fonds, avec la Syrie. L’opération militaire s’était arrêtée le 18 janvier dernier après que les différents belligérants aient déclaré un cessez-le-feu séparé ».
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« Lors de sa rencontre avec Khaled Meshaal, le guide Suprême iranien (l’Ayatollah Ali Khamenei) a demandé aux islamistes du Hamas de se tenir prêts à une autre attaque israélienne dans la Bande de Gaza. L’information a été rapportée dimanche 1er février par la semi-officielle agence de presse ‘fars news’. Selon Khamenei, la guerre à Gaza n’est pas terminée. ‘La résistance islamique doit être prête pour parer n’importe quelle situation, y compris une nouvelle bataille à Gaza’ a affirmé l’Ayatollah à K. Meshaal. ‘La guerre psychologique de l’ennemi continue’ a-t-il ajouté. Israël et les Etats-Unis ont accusé l’Iran de fournir des armes, de l’argent et des formations militaires aux terroristes du Hamas à Gaza ».
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« Des accusations réfutées jusqu’à présent par la République islamique qui affirmait se contenter d’un soutien moral et politique. Pourtant, Hossein Shariatmadari, représentant de l’Ayatollah, a déclaré le 1er février lors d’une conférence à l’Université de Téhéran qu’il faut ‘briser le tabou de l’armement de la résistance à Gaza’. ‘Qui a dit que nous devions nous contenter d’être les témoins du meurtre de femmes et d’enfants innocents en Palestine sans les aider d’aucune façon’ s’est-il exclamé. Lors d’une conférence de presse avec les dirigeants iraniens, Khaled Meshaal a affirmé que ‘la République islamique d’Iran a joué un grand rôle dans notre victoire dans la Bande de Gaza’ ».
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« De son côté le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a appelé à la levée immédiate du blocus israélien à Gaza. Israël a mis en place ce blocus après le coup d’Etat du Hamas dans le territoire palestinien en juin 2007 afin de l’empêcher de recevoir des armes et le contraindre à renoncer au terrorisme. Pour le Hamas, la guerre a été une victoire diplomatique, en particulier grâce aux critiques de la Turquie et de l’attitude de pays arabes habituellement cléments envers Israël » (Fin de l’article de Itaï Smadja).
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Moshé Yaalon
Aujourd’hui mardi 3 février 2009 Guysen International News informe : « Le retrait du Liban et de Gaza constitue une victoire pour l'islam djihadiste », estime l'ex-chef d'état-major israélien Moshé Yaalon. Se référant au régime iranien, le général a indiqué que le « centre de gravité de l'islam djihadiste se situe à Téhéran. Il est clair que le régime iranien alimente, finance et arme la majorité des organisations terroristes ». « Il faut stopper cette déferlante par l'isolement politique, économique et si nécessaire par le recours à la force militaire », a-t-il ajouté.
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Sur iran-resist.org, on peut lire aujourd’hui mardi 3 février 2009, dans un article intitulé « Iran nucléaire : Surprenant El Baradai – décodages » (Début de l’article de iran-resist.org) : « Dans une intervention sur CNN dimanche soir, Mohamed El Baradai, directeur général de l’AIEA, a invité tout le monde à accorder une nouvelle chance au dialogue avec les mollahs, car l’Iran serait bien loin de maîtriser la technologie nucléaire militaire. « L’Iran pourrait acquérir la capacité de fabriquer une arme atomique dans deux à cinq ans, mais il reste beaucoup de temps pour régler la question… Les inquiétudes existent, mais il ne faut pas les grossir… On a amplement le temps de discuter avec (l’Iran) et de dissiper ces craintes, pour aller vers plus de discussions plutôt que d’isolement », a déclaré El Baradai ».
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« Selon lui, les mollahs, après avoir stocké de l’uranium enrichi, « devront surmonter une série de nouveaux obstacles techniques et politiques (?) s’ils veulent s’atteler à la fabrication d’armes nucléaires ». Contrairement aux apparences qui voudraient accuser El Baradei de complaisance envers les mollahs, ces déclarations sont loin d’être en faveur de Téhéran. Tout simplement parce que Téhéran nie toute volonté de fabriquer une arme nucléaire ! Or, c’est ce qu’affirme El Baradai tout au long de cette déclaration très doucereuse. Cette intervention est exactement à l’image des trois derniers rapports qu’il a concoctés sur le nucléaire iranien, rapports qui ont fortement déplu aux mollahs. Dans sa récente déclaration, El Baradei affirme agir pour contrer les allégations alarmistes des Américains, mais cette affirmation ne correspond pas une réalité ».
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« A chaque fois qu’El Baradei a évoqué l’existence d’un volet militaire dans le programme nucléaire iranien, les Américains ont rappelé que selon leur estimation, ce volet avait été abandonné depuis 2003, contradiction qui correspond à leur volonté de dédiaboliser le nucléaire iranien pour rendre politiquement correcte une entente irano-américaine. Cette entente est vitale pour les Etats-Unis car elle permettrait aux compagnies pétrolières américaines de supplanter définitivement leurs deux rivales britanniques Shell et BP pour devenir les maîtres mondiaux de pétrole. Ils pourront contrôler son prix ce qui leur permettra de devenir l’arbitre de la croissance économique de leurs adversaires ».
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« Tout au long de ces dernières années, El Baradai a montré un certain intérêt pour des informations d’origine Britannique sur l’existence d’un volet militaire non désactivé en 2003. A un moment où les Américains multiplient les initiatives pour aboutir à des négociations en directes pour une entente exclusive avec Téhéran, El Baradei intervient sur CNN (dans les foyers américains) dans une déclaration faussement pro-mollahs pour insister lourdement sur ce volet militaire anxiogène qui rend toute entente avec les mollahs très politiquement incorrecte » (Fin de l’article de iran-resist.org).
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Cette Iranienne n'aime pas les mollahs
Bien. Je vais maintenant conclure. Dans la guerre de résistance à la terreur islamique, il serait bon de reconsidérer, aussi, la politique des Etats en matière d’exportations d’armes. Ainsi ce matin, un petit coup d’œil sur les statistiques annuelles publiées par les douanes suisses - qui l’eut cru ? - permet de constater que les exportations suisses d’armements et de matériel de guerre ont augmenté en 2008. La Suisse a vendu des armes pour 721,968 millions de francs suisses en 2008, contre 464,479 millions en 2007. Parmi les bénéficiaires de la hausse des exportations figurent le Pakistan (de 37,532 à 109,845 millions soit plus de 70 millions d’euros), l'Arabie Saoudite (de 485 294 francs à 32,108 millions) et la Roumanie (de 676 892 francs à 38,770 millions).
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Ces données portent sur les pays de destination. Mais ceux-ci peuvent réexporter ces armements et ce matériel de guerre. Le Secrétariat d'Etat Suisse à l'Economie devrait - paraît-il - fournir ce mois de février des chiffres détaillés sur les « pays finaux » où ces armements et ce matériel de guerre seront « définitivement utilisés ». La vente de matériel de guerre à des pays en conflit et/ou pas respectueux des droits de l'homme, comme le Pakistan et l'Arabie Saoudite, est parfois critiquée, en Suisse même. A cet égard, il est certain que la vente d’armes - même suisses - au Pakistan ne constitue pas vraiment un moyen de lutter contre le terrorisme, si je puis me permettre cette petite réflexion (au fait, la Constitution suisse définit la neutralité armée de ce pays, définition qui n’est pas incompatible avec l’exportation d’armes ; la vraie question est plutôt à quel Etat l’on vend ces armes).
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Et à ce propos, il serait plus simple (plutôt que de vendre des armes au Pakistan) que les Forces internationales basées en Afghanistan, se chargent elles-mêmes de détruire, à laide de leurs forces aériennes, le terrorisme dans le Waziristan pakistanais, indépendamment de ce qu’en pensent ou n’en pensent pas, les très ambigus dirigeants pakistanais (faudrait convaincre Obama, Hillary et Gates sur ce coup là). C’était juste - encore - une petite réflexion. Car le temps presse. Et car visiblement le djihad islamo-terroriste continue. Ah oui, évitez de faire du tourisme en Allemagne jusqu’aux prochaines élections. Allez plutôt bronzer à Eilat. Si je puis me permettre.
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Copyright Miguel Garroté 2009
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