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Après avoir détruit le camion de leur société, deux VRP pour une marque de boisson énergisante se voient obligés d’effectuer 150 heures de travaux d’intérêt général en parrainant deux jeunes qui ont des difficultés d’intégration. La tâche semblait plutôt aisée : accompagner son « petit » dans les jeux, les sorties, bref devenir son meilleur pote ou son grand frère. Seulement quand les enfants se révèlent être un geek passionné de jeux de rôle grandeur nature et un petit démon à la langue bien pendue, Danny (Paul Rudd) et Wheeler (Seann William Scott) se disent que la case prison aurait peut-être été plus facile. Les Grands Frères est une comédie U.S dans la grande tradition du genre et quand on a en têtes d’affiche les stars de 40 ans, Toujours Puceau et de la saga American Pie, on se dit que ça ne va pas faire dans la finesse. Graveleux sur les bords, l’humour fait pourtant souvent mouche grâce à des dialogues percutants, et des répliques assez osées qui ne prennent que plus d’ampleur lorsqu’elles sont prononcées par un petit garnement. Le scénario tient sur un post-it mais réserve tout de même son lot de bonnes surprises. Les héros par exemple, ont du cœur et son plutôt attachants, contrairement aux autres films de ce genre.
L’alchimie entre Paul Rudd et Seann William Scott prend bien et leur amitié à l’écran n’en est que plus crédible. Les gags impliquant les jeunes acteurs Christopher Mintz-Plasse et Bobb’E J. Thompson sont efficaces et décrocheront de jolis fous rires. Le film bénéficie également de moments assez émouvants notamment avec des thèmes pertinents (le dépassement de soi, le respect etc…) sans pour autant sombrer dans la moralisation lourdingue. A noter également une performance déjantée et hilarante de Jane Lynch, en présidente d’association ex-junkie en manque (une sorte d'Ellen Degeneres dégénérée). Loin de révolutionner le genre de la comédie, Les Grands Frères offre une heure et demi d’humour pas très fin mais souvent très drôle et qui fait la part belle au charisme de ses acteurs.