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Sarkozy défend les libertés individuelles

Publié le 04 février 2009 par Careagit
Le fait du Prince, le caprice enfantin, le début du commencement de la dictature en France... Il ne manquait (presque) rien. Gaullistes, Centristes et Gauche sur la même pente de la critique, tous, dans le même costume de défenseur masqué de la Démocratie et de la Liberté.
Il y a quelques jours, les mutations conjointes de Jean Charbonniaud et Philippe Bourgade respectivement préfet de la Manche et Directeur Départemental de la Police avaient fait, comme d'habitude, les gros titres. Une occasion, une de plus, de faire souffler le vent de l'opposition républicaine sur un pays soit disant en danger.
Vendredi dernier pourtant, le franc tireur de l'UMP, Frédéric Lefebvre a soudainement fait planer le doute sur les motivations réelles des mutations de ces deux hauts responsables. Selon lui, les personnes sanctionnées le seraient à juste titre puisque visiblement défaillants dans la gestion de l'ordre public lors de la visite présidentielle. De plus, il s'avère que ces manquements ou abus furent, dès le lendemain, dénoncés par les organisateurs du dit mouvement social par l'intermédiaire d'un communiqué de presse. Du coup, Libération (et d'autres) posent désormais la question, enquête un peu, et tombent sur le communiqué intersyndical cité par Lefebvre et publié le Mardi 12 Janvier 2009. Ce document, titré "Communiqué intersyndical suite aux violences policières du 12 janvier" liste toute une série d'abus qu'ils dénoncent plus généralement comme "une aveugle violence policière".
Sur la forme d'abord, je me délecte de ce retour de bâton en plein visage de tous ceux qui, victimes de leurs pulsions anti-sarkozystes, se sont empressés de sauter dans le costume du chevalier blanc pour sauver veuves et orphelins. Derrière eux, les blogs, les journalistes et l'opinion, tous, critiquant un état de fait sans se questionner une seule seconde sur les divers évènements à la source de ces mutations.
Dans le cadre de la visite présidentielle, la force publique alors mobilisée s'est mise à la faute dans plusieurs situations qui ont été dénoncées unanimement par les forces syndicales présentes ce jour là. Cette contestation fut ensuite rendue publique et formalisée dans un communiqué intersyndical. En conséquence, les fautifs ont payés pour des faits semble t-il avérés et confirmés en plus haut lieux.
Vous allez me dire que ce billet est honteusement orienté, qu'il fait fi de la conclusion du communiqué intersyndical mettant en cause directement la responsabilité présidentielle. Vous allez me dire, aussi, que le le poste de préfet n'est pas un poste à pleine responsabilité mais qu'il peut, et particulièrement dans le cas d'une visite présidentielle, recevoir des directives "d'en haut". Et vous savez quoi, vous avez raison. Ce billet est volontairement orienté, les preuves sont volontairement tronquées, les raccourcis allégrement empruntés.
Du vrai journalisme en somme.

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