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Où va la gauche ?

Publié le 04 février 2009 par Jfa

Bonne séance de l’Université Populaire 06 sur ce thème, mardi soir, devant une assistance honorable. Trois courtes interventions introductives et une salle réactive.

Que peut-on tirer de ce qui a été dit, ou du moins, qu’en ai-je retenu ?

- La situation de la gauche française n’est pas bien flambante: divisée, éparpillée, plus soucieuse de luttes intestines et entre ses composantes, ayant perdu une bonne partie de son électorat naturel que sont les couches populaires, tiraillée entre des positions radicales et un socio-libéralisme, entre une gauche de contestation et une gauche “de gouvernement”, conglomérat d’élus principalement préoccupés de leurs réélections et clientélistes d’un côté, adeptes d’un pur “mouvement social” de l’autre, sans vrai projet, désertée par les intellectuels, avec des appareils qui se méfient des citoyens et des militants… Les organisations syndicales aussi se sont coupées des masses laborieuses, en témoigne le très faible taux de syndicalisation.

- Réformes ou révolution ? Ce dilemme est maintenant totalement dépassé et hors fétichisme des mots, c’est un réformisme radical que nécessite une période où le social a été démoli par 25 ans de dérégulation opérée par la mondialisation financière.

- La crise économique et financière marque une rupture, notamment avec la faillite (y compris au sens propre) des “socialismes” à l’anglaise ou à l’espagnole, ce qui ne comble pas le vide théorique d’un socialisme soucieux à la fois de produire des richesses et de les répartir harmonieusement, de laisser place à l’initiative privée et au marché mais de se ré-approprier collectivement la gestion des “biens communs universels” et de garantir à chacun une vie digne, l’accès aux sécurités, aux connaissances…

- La crise des matières premières, de l’eau, de l’énergie, les atteintes irréversibles à l’environnement obligent à penser à court terme une société plus économe, une autre croissance et donc de nouveaux mécanismes de répartition. La gauche doit impérativement se saisir de ces nouvelles problématiques et les intégrer à ses réflexions.

- La démocratie n’est que si elle se situe dans une dynamique qui l’approfondit. La notre n’est que sa variante représentative et a besoin d’être régénérée. Or nous constatons qu’au contraire, elle subit, notamment depuis l’avènement sarkozien des atteintes de plus en plus vigoureuses, se dirigeant vers un pouvoir de plus en plus personnel au service des privilégiés. Hyper-consommation et cirque médiatique ont réalisé les pires craintes de la “société du spectacle” que dénonçait Guy Debord.

- Hors événement socio-politique très fort, il est peu probable que les seuls jeux d’appareils ne permettront pas que la gauche sorte de ce triste état. Un réveil citoyen est nécessaire. On l’observe déjà à travers les “collectifs” toujours plus nombreux qui se créent à chaque conflit, ou sur de très nombreuses revendications. Ce réveil citoyen est à compléter par d’innombrables lieux de débat et d’échanges pour qu’émergent des valeurs, des exigences et des propositions et une pression sur les appareils des organisations de gauche. La séance de ce soir n’en étant qu’une des formes possibles.

Et comme d’habitude, une bonne partie des participants s’est retrouvé autour de plusieurss table après la séance, les discussions se continuant…

- Opération “Pièces jaunes”. 38% des sommes collectées sont consacrées aux “frais de fonctionnement”. Fraise des bois.

- “Le cerveau, objet technologique: De nouvelles façons de parler… et de penser”. InternetActu. Sur le même site, Comment s’approprier la ville ?: en utilisant ses interstices.

- Les réclamations des notaires azuréens. Le Tuyo.

- Le nouveau préfet de la Manche très bientôt viré ? (Flamanville n’étant pas très loin de St Lô) Le mamouth énervé.

- Intervention présidentielle de jeudi… Avec des journalistes soumis ? Le contraire eut été étonnant. Le Monde.- Universités. L’Unef se lance dans la bataile. Libération.

- Nice, conflit SNCF. La grève des cheminots niçois jugée licite par la justice. LibéMarseille.

- “Libertés, alerte”. Edito du Monde. Et 1% des français gardés à vue au cours des 12 derniers mois. Le Monde . Si même les “gens respectables” sont mis en garde à vue pour des riens, les médias réagissent. Voir aussi “Libertés publiques: l’état des lieux“. Vers l’état policier? A moins que nous n’y soyions déjà…

- Laïcité, Dieu et Darwin. Le prochain combat contre l’obscuranun étisme est engagé. Le Monde.

- “Refus d’obtempérer, rébellion, incitation à l’émeute”. Agoravox.

- A Antibes, le Collège de La Rostagne est un vieux collège qui perd des élèves depuis quelques temps, son territoire se dépeuplant en couples jeunes. Le Conseil Général, qui est en charge des Collèges, ou plutôt M. Ciotti vient donc logiquement de décider que ce Collège sera fermé à la rentrée prochaine au bénéfice d’un nouveau Collège d’Antibes-Juan-les-Pins. Tout ça est parfait me direz-vous! Pas tout à fait car ce nouveau Collège ne sera ouvert qu’en 2012 et en attendant, les élèves seront répartis sur les Collèges Roustan et Fersen qui se retrouveront avec plus de 30 élèves par classes. Le but de l’opération: faire des économies, certainement pour éponger certaines libéralités clientélistes du CG 06. Parents d’élèves, enseignants et élèves se mobilisent sur Antibes. Et le Maire d’Antibes accepte cette opération…


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