Après la publication des lois relatives au redécoupage électoral au JO du 14 janvier et des résultats du recensement de l’Insee, Alain Marleix, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités locales, a annoncé le lancement de l’opération de réajustement des circonscriptions législatives. La méthode utilisée semble aboutir à la perte d’un siège pour la Haute-Vienne (un également pour la Creuse et la Corrèze). Plus petite des 4 en nombre d’habitants, il semblerait que la 1ère circonscription, détenue alternativement par la droite et par la gauche ces dernières années, soit amenée à disparaître. Pour la Jeune-Garde, Monique Boulestin, Première adjointe au Maire de Limoges et Députée de cette circonscription a bien voulu nous donner son sentiment sur ce dossier et nous dire de quelle manière elle envisageait son avenir au Parlement, et nous l’en remercions.
“Ce découpage n’est pas sans susciter quelque émotion au plan de l’hexagone. C’est pourquoi je m’en tiendrai uniquement aux faits. Une commission ad hoc devrait être mise en place au mois de Mars, après que le secrétaire d’état à l’intérieur et aux collectivités locales, Alain Marleix, aura rencontré, pour avis, l’ensemble des parlementaires. Le découpage devra être ensuite approuvé par le Conseil des Ministres en Juin, après être passé par le Conseil d’Etat. Puis les ordonnances devront être ratifiées par le Parlement avant la fin de l’année.
Pour le moment rien n’est officiel, bien qu’il semble légitime de remodeler la carte électorale en fonction de l’évolution démographique. En l’état actuel, toutes les circonscriptions de la Haute-Vienne, et bien d’autres encore, devraient être supprimées, puisqu’elles devraient toutes avoir un minimum de 108 000 habitants… Injuste ou pas, pour moi, le redécoupage ne se pose pas en ces termes puisqu’ainsi que vous le dîtes : “il semblerait…”
Cependant, et pour répondre plus directement à votre question, le travail d’un député ne consiste pas à envisager son avenir au Parlement, ou la meilleure façon de conserver son siège à l’Assemblée Nationale, mais à honorer la fonction pour laquelle il a été élu : représenter et défendre les intérêts de ses concitoyens, et de la nation, par son travail de législateur. La force de propositions et le travail de terrain, sont les seules motivations qui engagent un député.
En effet, les errements de la majorité (réforme avortée des lycées, réforme intempestive de la carte judiciaire, cadeaux fiscaux, franchises médicales, réforme hâtive de l’audiovisuel public, milliards distribués aux financiers, etc.) nous incitent à la plus grande vigilance. Par ailleurs, la crise économique mondiale “promet” à tout un chacun de grandes difficultés. C’est pourquoi, la fonction exige aujourd’hui toute notre attention, et nous oblige à faire preuve de responsabilité, d’imagination et de persévérance. En ces temps difficiles, n’oublions pas ce pour quoi nous avons été élus.”
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