Il était. Sans qu’aucun adjectif ne puisse le décrire de manière plus adéquate. Il était car il était. Contemplatifs de son état monolithique, le Soleil et les grains de sable qui l’entouraient étaient les seuls témoins de sa présence. Lui-même ne savait depuis combien de temps il était, il était tout simplement, éternellement.
Il n’avait ni couleur ni forme. Bien que sa taille fut défini, il était impossible d’évaluer sa masse ou son volume. Etait-il grand, était-il petit ? Il était, car rien ne pouvait se comparer à lui. À part le Soleil et les grains de sable. Il était définitivement plus petit que le Soleil et plus grand que les grains de sable.
Il était lui-même, complètement ; aucun grain de sable n’avait entamé sa surface, ni son intérieur. Depuis une seconde ou plutôt depuis un million de millénaires, ils n’avaient pas bougé, ni eux, ni lui, ni le Soleil. À cette époque, aucun événement ne permettait de mesurer le temps, ce qui rend sa définition bien floue. L’espace et le temps étaient figés et le Bloc était.
Puis le Moment vint. Il y eut un souffle. Une masse d’air en mouvement qui emporta un puis deux puis mille grains de sable. Le Vent. Il commença au Moment et ne s’arrêta plus.
A suivre (peut-être)