Le hasard fait bien les choses puisque j’ai récemment été en contact avec une blogueuse qui se consacre à la couture, sujet sur lequel je suis nul ou presque… bon je peux quand même recoudre un bouton, c’est déjà ça ! L’exposition « Sous l’empire des crinolines » organisée par le musée Galliera nous parle des robes et de la mode du Second Empire. En partenariat avec le Louvre quelques costumes sont exposés dans « appartements Napoléon III » jusqu’au 2 mars 2009.
Pour cet article j’ai consulté un gros bouquin intitulé « Histoire du costume en occident de
l’antiquité à nos jours » de François Boucher.
Symbole de la « fête impériale », la crinoline est à l’origine un
jupon d’étoffe raidie de crin qui devient à partir de 1858 une sorte de dôme de cerceaux métallique dont le diamètre peut atteindre 180 cm. La crinoline apparaît vers 1840, en fait
elle est bien antérieure au Second Empire mais elle est liée à cette époque pour plusieurs raisons. C’est tout d’abord une période de faste et de fête, après le terne règne de Louis-Philippe et
la révolution de 1848, la prospérité des années 1850 favorise la « fête impériale ». La mode bénéficie aussi des progrès techniques :
les débuts de la machine à coudre et de la teinture industrielle. Le couturier Charles-Frédéric Worth lance à Paris la haute couture et ses modèles portés à la cour deviennent célèbres dans le
monde entier.
L’impératrice Eugénie se fait une haute idée de son rôle de souveraine, la toilette est à ses yeux un élément essentiel. Elle est somptueusement parée parmi les dix plus jolies femmes de la cour qui portent les vêtements à la dernière mode, les vestes espagnoles, allusion aux origines de la souveraine ou les crinolines Malakoff après la guerre de Crimée. Pour donner une idée de cet engouement j’ai lu que de 1854 à 1866 la plus grande fabrique de Saxe livra en tout 9.597.600 crinolines !
La crinoline, qui a été soutenue par Théophile Gautier, a eu un véritable succès parmi les femmes malgré son encombrement et la difficulté qu’il y avait à passer les portes ou monter en voitures. Les hommes y étaient moins favorables car ils ne pouvaient plus donner le bras à leurs compagnes. C’est à partir de 1860 qu’elle est progressivement abandonnée.
L’exposition, ou plutôt cette partie de l’exposition, nous fait découvrir quelques robes bien assorties dans ce décor. A ce propos je vous rappelle que la dénomination « appartements Napoléon III » fait référence au style. L’empereur n’habitait pas dans cette partie du Louvre mais au palais des Tuileries détruit en 1871.
Il y a aussi deux vêtements du prince impérial dont une blouse de style paysan très en vogue à l’époque et « un manteau taillé dans un velours de soie bleu et bordé d’une passementerie », eh oui c’était le prince.
Enfin vous pouvez aussi lire l’article que le blog « Louvreboîte » consacre à cette exposition.