L’angoisse

J’en ai déjà parlé un brin ici (et trop, dirait mon chum qui a régulièrement droit à mes sparages anxieux “live”)… je suis une angoissée chronique de la mort et tout particulièrement lorsque je pense à ma fille. Je ne prétenderai pas être plus angoissée qu’une autre, car je sais très bien qu’il s’agit là d’une angoisse commune à tous les parents, mais reste que cette angoisse m’a toujours pesé lourdement sur les épaules, au point où parfois, j’en ressens des symptômes physiques.

En 2008, j’ai consulté une psy pour m’aider à arrêter ces mécanismes anxieux, ces scénarios désastreux qui me venaient un peu trop spontannement à l’esprit (et empoisonnait mon quotidien). Via des discussions et réflexions, j’en suis venue à comprendre que la perte de contrôle que représente la mort pour moi, est la source de toute cette anxiété que je ressens. Mourir nous allons… quand, où et comment restent des paramètres inconnus et angoissants. De comprendre ceci m’a aidé à calmer mon angoisse et je me suis mise à aller beaucoup mieux. Je venais d’accepter que je n’ai pas de contrôle sur la mort. Guérie? Non, puisque depuis quelques temps, cette peur irrationnelle de perdre ma fille est revenue. La vie est trop belle, mon bonheur trop beau et trop grand… n’est-ce pas là une loi que le pot arrive toujours après les fleurs?

Les drames comme ceux de Grande Dame, Chrysalide, Cath & Bettyloo me font dire: f*ck! j’ai toutes les raisons du monde d’être angoissée!!!! La mort, cette vipère surnoise, s’attaque de façon indécente à nos précieux chéris, ces êtres qu’on aime plus que tout au monde et qu’on ne devrait pas voir partir avant que nous ayons nous-même, commencé à manger les pissenlits par la racine!

Que de compassion j’ai, pour ces familles éprouvées par le deuil d’un être si cher… Je ne connais pas personnellement ces femmes, mais je connais l’amour qu’elles ont pour leur enfant décédé et cette connaissance de l’amour maternel que nous avons en commun, est suffisante pour que leur drame me touche autant.

…et moi, définitivement, je suis dûe pour reprendre rendez-vous avec ma psy.