On reparlera plus en détail de la prostitution un autre fois puisque j’ai un article tout prêt, mais très chiant. Celui-là l’est aussi ; mais moins. On va pour le moment se concentrer sur la Loi de la sécurité Intérieure de 2003 (oui Sarkozy) qui a été une horreur absolue pour les personnes prostituées.
Un article de la loi, en échange de la dénonciation de leur(s) proxénète(s), leur promet une Autorisation Provisoire de Séjour de 1, 3 ou 6 mois. Cela a été modifié en 2006 pour une carte de séjour temporaire (minimum six mois).
Mise en situation. Une prostituée se décide à dénoncer ses proxénètes (ou la police fait pression pour qu’elle le fasse). On lui accorde, ou pas, cette carte de séjour.
Les proxénètes visés ne sont pas ceux qu’on voit dans les films des années 50. Ce sont des réseaux, de plusieurs centaines de personnes, avec des ramifications importantes dont, évidemment dans le pays d’origine.
Dénoncer ne veut pas dire que les proxénètes seront arrêtés ou condamnés.
Avoir un titre de séjour de six mois n’incite pas vraiment un patron à vous engager ; pourquoi vous formerait-il si vous êtes expulsé six mois après ?
On a vu donc des prostituées dénoncer et retourner sur le trottoir parce qu’elles n’avaient rien d’autre pour gagner leur vie. Vous pouvez lire ici quelques témoignages édifiants. Pourquoi est ce que je reparle de cet articles de loi ; cela a été un échec tant judiciaire qu’humain; peu de dénonciations, une prostitution encore plus clandestine, des victimes encore plus précarisées.
Et bien voilà que Besson, nouveau ministre de l’immigration, vient de signer une circulaire autorisant les préfets à délivrer des titres de séjours temporaires aux clandestins dénonçant les filières qui les ont fait venir. Et le mieux ; une carte de séjour de dix ans pourrait être délivrée SI les passeurs sont condamnés. Imaginez, un clandestin dénonce, dit ce qu’il sait c’est à dire parfois très peu ; l’enquête ne peut être efficace, les passeursne sont pascondamnés. Le clandestin a lajoir d’avoir un chouette permis desé