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De la crèche à la Croix (6)

Publié le 06 février 2009 par Hermas
DANS UN TOMBEAU … tout neuf, taillé dans le rocher
L’ENSEVELISSEMENT… du Fils de Dieu fait homme
   CONSUMMATUM EST… Tout est consommé. L’Agneau innocent qui portait les péchés du monde s’est offert pour nous, remplissant sa Mission et les prophéties le concernant :
Isaïe 50
6.    J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats.
Isaïe 53
3.    objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas.
4.    Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié.
5.    Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison.
6.    Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous.
7.    Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche.
9.    On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche.
   Au cri de Jésus, répond un autre cri, inattendu, inattendu surtout de Celui qui l’émet. Il croyait avoir vaincu, avoir détruit son ennemi, s’être débarrassé à tout jamais du « prophète ». Au moment où Jésus pousse son cri, incline la tête et rend son esprit à Dieu son Père, Lucifer, car c’est de Lui qu’il s’agit, contemple alors l’immensité de sa défaite.

   Il pousse alors un cri de désespoir profond et de haine éternelle, un cri terrible, un cri qui se prolonge tout au long de l’éternité : la « descendance » de la « femme » lui a écrasé la tête à jamais (cf. Genèse 3, 15-16).

 Le cri de Jésus, ses dernières paroles « tout est consommé », lui monte l’ampleur de sa défaite. « Prince de ce monde », il croyait régner à jamais,  dominer, et tenir en esclavage, l’esclavage du péché et de la mort, l’homme créé « à l’image de Dieu et à sa ressemblance » (cf. Genèse 1, 26)… Car, « c’est par l’envie du Diable que la mort est entrée dans le monde » (Sagesse, 2, 24)

   Lucifer comprend alors que Jésus a vaincu le péché, la mort, et l’a dépouillé à tout jamais de ce dont il s’était approprié, en corrompant Adam et Eve, et avec eux, toute leur descendance. Car ce Jésus, dont il pensait s’être défait à tout jamais, come le proclame le Centurion Romain, est Fils de Dieu :
   « Voyant qu’il avait ainsi expiré, le centurion , qui se tenait en face de lui s’écria : <<Vraiment, cet homme était Fils de Dieu>> » (Marc 15, 39 et textes parallèles).
LA DESCENTE DE LA CROIX ET LA MISE AU TOMBEAU
Suivons le récit des Evangiles :
Mathieu 27
57.    Le soir venu, il vint un homme riche d'Arimathie, du nom de Joseph, qui s'était fait, lui aussi, disciple de Jésus.
58.    Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu'on le lui remît.
59.    Joseph prit donc le corps, le roula dans un linceul propre
60.    et le mit dans le tombeau neuf qu'il s'était fait tailler dans le roc ; puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.
Marc
43.    Joseph d'Arimathie, membre notable du Conseil, qui attendait lui aussi le Royaume de Dieu, s'en vint hardiment trouver Pilate et réclama le corps de Jésus.
44.    Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort et, ayant fait appeler le centurion, il lui demanda s'il était mort depuis longtemps.
45.   Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph.
46.    Celui-ci, ayant acheté un linceul, descendit Jésus, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans une tombe qui avait été taillée dans le roc ; puis il roula une pierre à l'entrée du tombeau
Luc 23
50.   Et voici un homme nommé Joseph, membre du Conseil, homme droit et juste.
51.    Celui-là n'avait pas donné son assentiment au dessein ni à l'acte des autres. Il était d'Arimathie, ville juive, et il attendait le Royaume de Dieu.
52.   Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus.
53.    Il le descendit, le roula dans un linceul et le mit dans une tombe taillée dans le roc, où personne encore n'avait été placé.
Jean 19
38.    Après ces événements, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps.
39.    Nicodème - celui qui précédemment était venu, de nuit, trouver Jésus - vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres.
40.    Ils prirent donc le corps de Jésus et le lièrent de linges, avec les aromates, selon le mode de sépulture en usage chez les Juifs.
41.    Or il y avait un jardin au lieu où il avait été crucifié, et, dans ce jardin, un tombeau neuf, dans lequel personne n'avait encore été mis.
42.    A cause de la Préparation des Juifs, comme le tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus
Un tombeau tout proche, neuf, dans lequel personne n’avait encore été mis, taillé dans le roc…
   Jésus est né dans une grotte taillée dans le Roc. Mort, il est placé dans une tombeau taillé dans le Roc…
   Catherine Emmerich donne le récit suivant de ses visions de la Mise au Tombeau :
   « …Le rocher où le sépulcre est taillé est couvert de gazon et entouré d'une haie vive ; il y a encore devant l'entrée une barrière de perches transversales attachées à des pieux au moyen de chevilles de fer. Quelques palmiers s'élèvent devant l'entrée du jardin et devant celle du tombeau, qui est située dans l'angle à droite. La plupart des autres plantations consistent en buissons, en fleurs et en arbustes aromatiques. Le cortège s'arrêta à l'entrée du jardin ; on l'ouvrit en enlevant quelques pieux qui servirent ensuite de leviers pour rouler dans le caveau la pierre destinée à fermer le tombeau. Quand on fut devant le rocher, on ouvrit la civière, et on enleva le saint corps sur une longue planche, sous laquelle un drap était étendu transversalement. Nicodème et Joseph portaient les deux bouts de la planche, Jean et Abénadar ceux du drap.

La grotte, qui était nouvellement creusée, avait été récemment nettoyée par les serviteurs de Nicodème qui y avaient brûlé des parfums ; l'intérieur en était propre et élégant ; il y avait même un ornement sculpté au haut des parois. La couche destinée à recevoir le corps était un peu plus large du côté de la tête que du côté opposé ; on y avait tracé en creux la forme d'un cadavre enveloppé de ses linceuls en laissant une petite élévation à la tête et aux pieds. Les saintes femmes s'assirent vis-à-vis l'entrée du caveau. Les quatre hommes y portèrent le corps du Seigneur, remplirent encore d'aromates une partie de la couche creusée pour le recevoir, et y étendirent un drap qui dépassait des deux côtés la couche sépulcrale, et sur lequel ils placèrent le corps. Ils lui témoignèrent encore leur amour par leurs larmes et leurs embrassements. et sortirent du caveau. Alors la sainte Vierge y entra ; elle s'assit du coté de la tète, et se pencha en pleurant sur le corps de son fils… ».
Mgr J. Masson

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