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Gwyneth Paltrow, la cuisine, l’amour et la famille !

Publié le 06 février 2009 par Tazounette
Gwyneth Paltrow, la cuisine, l’amour et la famille !
Voilà ce que j'ai lu en ouvrant ma page Yahoo, ce matin :

« La star de Iron Man souhaite se lancer dans la rédaction d'un livre de recettes de cuisine. Inspiré par l'esprit de son père, l'ouvrage qui s'intitulera My Father's Daughter, devrait sortir à l'automne 2010. L'actrice oscarisée pour Shakespeare in Love est persuadée que la cuisine est l'expression ultime de l'amour dans une famille. Son chéri, Chris Martin, le leader du groupe Coldplay, et leurs deux enfants - Apple et Moses -, doivent apprécier d'avoir un tel cordon bleu à la maison ! »
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Oui, tu vois, beaucoup ouvrent leur page Yahoo sur les actualités, d'autres encore sur la bourse, histoire de vérifier que leur fortune ne se casse pas la gueule...
Moi ? Non ! je suis pleinement confiante dans mes placements (lol) !
Le monde ? Je n'en ai rien à cirer ! Le mien me suffit question soucis !!!...
Par contre, risquer de ne pas être à la page question potins ? Alors là, c'est inconcevable ! C'est bien simple, je sais tout, autant que faire ce peut !

Avoue, avoue que ça te manquait mes potins ! Qui de digressions en digressions ne font finalement qu'écho à moi-même ! Seul intérêt de ce blog, hein, sinon ce ne serait pas un « Journal intime ».
Ben ouais, faut rester logique !...

Gwyneth Paltrow, à part dans Shakespeare in Love, je dois dire, j'ai vu beaucoup de navets, donc bon, je reste sur ma réserve !... Par contre, je veux bien croire qu'elle est une fée du logis, une maman attentionnée et une femme hors-pair...
J'aime sa démarche et je dirai même plus : je suis totalement d'accord avec sa théorie...
J'ai grandi comme ça...
Dans une famille où l'amour maternel était essentiellement nourricier. Aujourd'hui, je le précise, il en va autrement... L'âge, je pense, permet une plus grande sérénité, et la traversée d'épreuves, forcément, rapproche, et les choses s'en trouvent plus aisées. On ose les gestes et les mots qui se rebutaient pendant tant et tant d'années... 
Longtemps, donc, j'ai manqué de mots, de gestes tendres. Je sais désormais que ce don-là n'est pas inné. Il est acquis. Pour donner des gestes et des mots, il est indispensable d'en avoir reçus. Ma mère n'en a reçus que très peu (si on peut dire reçus...)... Ceci explique tellement bien cela que lorsqu'on le comprend, l'évidence est telle qu'aucune rancœur, aucun regret ne peut persister, ni perdurer...
L'amour était exprimé différemment, par des moyens détournés...
Maman a toujours eu un talent fou dans sa cuisine. Elle y exprimait tout. Sa douceur (gâteaux réguliers, confiseries, beignets, merveilles), sa colère parfois (les ratés que toute cuisinière connaît à un moment ou un autre), son amour (des saveurs du monde diverses et variées, richesse de goût, de saveur, d'épices, du terroir, ou même, même dans la grande simplicité d'une salade, d'un gratin ou de quelques légumes)...
Et j'adore aujourd'hui, j'adore que maman nous appelle (mon frère, ma sœur et moi) peu de temps avant notre arrivée et nous demande les plats qu'on a envie de la voir préparer.
« Les » voir préparer serait plus exact. Mon papa aussi, depuis qu'il n'officie plus dans sa pharmacie laisse enfin exprimer ses talents de cuisinier. Il a toujours aimé cuisiner, aussi loin que je remonte. Je me souviens que lorsque j'étais jeune, la tradition voulait que le dimanche soir, c'était lui qui concoctait les repas. Italien d'origine, invariablement on avait droit à une sauce de pâtes d'anthologie, jamais la même bien sûr puisqu'imaginée avec les restes du frigo. Comme ça, à l'emporte-pièce et un régal pour nos papilles si amoureuses de spaghetti.
J'adore retourner à la maison depuis que papa est à la retraite. Depuis que cette cuisine s'est enrichie de deux âmes au lieu d'une... Cuisine qu'ils ont totalement réaménagée et qui est si conviviale, puisque faisant partie intégrante de la salle à manger. Les voir tous les deux, qui au-dessus de la cocotte, qui la tête dans le four à humer les effluves si goûtues du plat en préparation...
Les regarder s'affairer pour notre plus grand plaisir, juste pour nous entendre ensuite énoncer notre satisfaction. Tout ce temps passé là et autour dans tous ces gestes d'affairement, pour nous, et déjà avec nous. J'adore les entendre se chamailler, là, dans la cuisine, parce que l'une en a eu la pleine jouissance pendant des années et parce que l'autre voudrait l'avoir juste pour lui. Ils se chamaillent, tout en se faisant de la place parce que voilà, l'un sans l'autre de toute façon, ça ne collerait pas ! Et puis leurs chamailleries, quand on s'y habitue, on comprend que c'est aussi une forme de caresses.
Des caresses de taureaux, quoi !
Et l'hiver, j'adore, arriver dans mon sud, retrouver la route qui mène à la maison ; Traverser le jardin et le chemin de grosses pierres et entendre dans le patio, le bruit de la hotte se mêlant aux odeurs qu'elle déverse malgré elle. Une odeur qui montre si bien que l'on est attendu. Que là depuis des heures, peut-être, se prépare notre plaisir des papilles. Arriver, me jeter dans les bras de maman, dans la chaleur de cette maison où longtemps j'ai cru grandir dans un froid du cœur.
Et mon bonheur n'est que plus grand. Aujourd'hui. Alors que je ne mange plus du bout des lèvres. Aujourd'hui que je sais apprécier ce plaisir-là. Et que je sais qu'il fait partie intégrante de toute idée de famille.
J'ai mis longtemps, très longtemps à réaliser que l'amour de ma mère, celui qu'elle était bien en mal de mettre en mots ou en gestes, était là, contenu chaque soir dans ces assiettes qu'elle remplissait de toute la chaleur qu'elle avait en elle. Et elle m'en nourrissait, chaque jour, avec une attention pleine et entière et un plaisir tout aussi infini.
C'est ainsi qu'elle nous donnait de l'amour. Et je crois, qu'il s'agisse de ma sœur ou qu'il s'agisse de moi, on ne le voyait pas...
On ne voyait pas alors, tout ce qu'elle donnait... Tout ce qui nous nourrissait.
Tout ce qui nous construisait de si indispensable et de si plein... Si plein d'elle...
Si plein d'eux, désormais...

Edit : Tu as raison Gwyneth, si je pouvais, j'en ferai un aussi !!!!

Edit2 : Et je sais aujourd'hui... Par ailleurs... Tout l'amour, toute l'attention, toute la jubilation qu'il y a à partager les repas en famille. Que de pépites d'instants...

Gwyneth Paltrow, la cuisine, l’amour et la famille !


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