Là nous touchons le sommet de l'absurdité du système actuel.
Nous voyons des dirigeants fustiger les banquiers et les spéculateurs pour avoir pris trop de risques avant la crise (alors que ce sont ces mêmes dirigeants qui les ont incité à le faire), puis demander ensuite à ces mêmes banquiers de relancer le crédit à n'importe quel prix.
En France, 60% des ménages pourront ainsi bénéficier de prêts à taux zéro garantis par l'état. Message clair (qui se fait même menaçant ces derniers temps) adressé aux banques : prêtez à fond à n'importe qui, ne vous occupez surtout pas des risques, on vous couvre !
Aux USA, en Angleterre et dans d'autres pays, on met en place des « bad banks », consistant à décharger les banques de tous les mauvais choix faits auparavant, et on les inonde dans le même temps de liquidités (quantitative easing) afin qu'elles puissent prêter encore et toujours plus...Les exemples pourraient être multipliés presque à l'infini.
Ensuite on dit au « bon peuple » qu'il va y avoir des « règlementations plus strictes » (où ???) et de la « morale ».
Il s'agit sans doute de la « morale » très spéciale de la génération baby-boom (également connue sous le nom de génération 68), actuellement au pouvoir, qui consiste :
- A consommer avant de produire et de travailler, et à faire produire par des pays émergents naïfs (mais ils ne le resteront pas toujours, sauf dans les rêves des baby-boomers !) les biens dont on a besoin en les payant avec dettes, et si nécessaire avec de la monnaie qui ressemblera de plus en plus à de la monnaie de singe, en espérant que ce système pourra durer éternellement.
- A prendre de l'argent aux agents économiques (ménages, entreprises et autres) qui sont restés responsables et raisonnables, ainsi qu'aux générations futures (elles aussi ne resteront pas éternellement aussi naïves !) pour le donner à ceux qui font le plus de bêtises et de cavalerie...Cette « grande» idée a un nom : le socialisme.