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Certains responsables (en général de gauche) s'inquiètent de la montée des inégalités dans nos sociétés et accusent le « néo-libéralisme ». Sur les inégalités, ils ont entièrement raison, les inégalités ont effectivement fortement augmenté. Mais pas sur le responsable.
Pendant l'automne de Kondratieff, qui est une étape du cycle économique où la consommation est peu dynamique (les ménages sont déjà équipés et se contentent de renouveler leur biens), les salaires augmentent peu.
Dans ce contexte, les stimulations étatiques artificielles de l'économie génèrent un flot de liquidités, de « monnaie temporaire » (via l'expansion du crédit), qui dans les faits devient de plus en plus permanente, dont une grosse partie se dirige vers l'achat d'actifs patrimoniaux D'où la formation de bulles spéculatives de plus en plus grandes, les liquidités cherchant un endroit pour s'investir à n'importe quel prix...Les excès spéculatifs ne sont que la conséquence de la liquidité excessive impulsée par les états.
Le résultat : les revenus du travail progressent peu, mais la valeur des actifs patrimoniaux flambe : Ceux qui ont du patrimoine s'enrichissent encore plus (jusqu'à l'implosion finale), ceux qui n'en ont pas voient leur revenus stagner...Les inégalités augmentent, et les états tentent ensuite de corriger le problème et les dérèglements qu'ils ont eux-même créés par encore plus d'impôts et une profusion de subventions et d'allocations qui arrivent bien plus dans les poches de ceux qui savent faire des grèves gênantes et sont capables de défendre leurs intérêts corporatistes que dans celles des plus démunis.
Dites merci aux « plans de relance » étatiques qui sont à l'origine du phénomène !