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Guadeloupe et Martinique toujours mobilisés

Publié le 06 février 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Manifestation contre la vie chère et le chômage le 5 février 2009 à Fort-de-France
Regain de tension en Guadeloupe, poursuite de la grève en Martinique
il y a 2 heures 8 min
AFP
La situation s'est à nouveau tendue vendredi en Guadeloupe, paralysée depuis 18 jours par un mouvement social contre la vie chère, après des signes de déblocage en milieu de semaine, tandis que la grève qui s'est propagée jeudi en Martinique s'est poursuivie.

Manifestation contre la vie chère et le chômage le 5 février 2009 à Fort-de-France
En Guadeloupe, les négociations ouvertes la veille entre Etat, collectivités locales, patronat et le LKP, collectif de syndicats, partis et associations qui mène la grève, se sont poursuivies, mais sous tension.
Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, "installé" depuis dimanche dans l'archipel pour chercher une sortie à ce conflit durable, avait pu annoncer mardi la réouverture des stations-services.
Mais elle a été de courte durée. Outre des barricades érigées jeudi par les pompistes, l'unique dépôt pétrolier de la Guadeloupe, à Baie-Mahault (est de Basse-Terre), a été bloqué vendredi matin par des manifestants.
Ce dépôt appartient à la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (SARA), dont Total détient 50% et qui exerce un monopole de fait sur l'approvisionnement des Antilles en carburant.
M. Jégo devait débattre avec les dirigeants de la Sara vendredi d'une nouvelle baisse du prix des carburants, après celle de 30 centimes intervenue en décembre à l'issue de trois jours de blocages et manifestations.
Le LKP ("comité contre l'exploitation outrancière") réclame une nouvelle baisse de 20 centimes.
Les écoles guadeloupéennes sont elles aussi restées fermées, et l'activité portuaire demeure interrompue: les syndicats du port et ceux des dockers ont déposé jeudi leur propre cahier de revendications.
Par ailleurs, le patronat guadeloupéen a nettement durci le ton envers M. Jégo. Le président de l'Ude-Medef, Willy Angèle, a affirmé que les patrons étaient "beaucoup plus intéressés que (le secrétaire d'Etat) au développement de notre pays".
A la reprise des négociations quadripartites, des participants se sont étonnés de l'optimisme exprimé un peu plus tôt à Paris par la ministre de l'Intérieur, également en charge de l'Outre-mer.
Michèle Alliot-Marie avait évoqué un "accord sur la plupart des questions abordées à la demande du collectif" LKP, et elle avait salué l'action de M. Jégo.
Mais le leader et porte-parole du LKP, Elie Domota, n'a pas perçu les progrès évoqués par MAM. Même sentiment chez le député PS et président du Conseil régional Victorin Lurel.
M. Jégo a expliqué qu'il pouvait y avoir un certain "décalage" entre la perception des négociateurs et celle des responsables gouvernementaux à Paris.
La Martinique a connu pour sa part son deuxième jour de grève générale pour protester, comme sa voisine, contre la vie chère.
Une nouvelle rencontre s'est ouverte vendredi matin entre pouvoirs publics, patronat et intersyndicale (12 syndicats) rejointe par des associations au sein d'un "Collectif du 5 février". Au centre des discussions: salaires, revenus et prix.
L'intersyndicale a rendu publique une "étude" réalisée par ses soins, selon laquelle le lait est 44,7% plus cher en Martinique qu'en métropole, et les pâtes près de 80%..."Les prix flambent, salaires, pensions et minimas sociaux n'augmentent pas ou peu", argumente-t-elle.
Des "opérations escargot" menées vers la préfecture où devait se tenir la réunion, ont provoqué de gigantesques embouteillages à Fort-de-France où quelques magasins avaient rouvert.
Les transports étaient très perturbés et des écoles fermées.

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