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Si les présidents d'universités s'y mettent aussi...

Publié le 07 février 2009 par Abfaboune

Quand personne ne veut d'une réforme, étudiants, syndicats, enseignants, opposition, la logique voudrait qu'on la retire.
Lundi sera peut-être un tournant puisque mêmes mes présidents d'université s'y mettent, en se réunissant dans l'amphi Richelieu de la Sorbonne (à l'initiative des patrons de plusieurs facs parisiennes, et de grosses de province).
Un peu dingue n'empêche : les bénéficiaires de cette réforme (les présidents d'université décideraient de tout, recrutement, promotion, etc) sont donc contre (pour partie), d'autant que ce sont souvent de fins politiques rarement en désaccords avec le pouvoir en place, dont le credo est souvent "pas de couilles, pas d'embrouilles".
Valérie Pécresse (la ministre en charge de ce merdier) a pourtant essayé de les acheter, en augmentant discrètement leurs primes, et en leur permettant de briguer plusieurs mandats. Pas assez cher semble-t-il.
Loretta m'a envoyé cette vidéo que les profs font tourner.



L'on voit bien qu'une grosse idéologie avec un sacré paquet de mensonges conduisent cette réforme. Notre président bien aimé surfe sur l'image que les pourfendeurs du déclin français ont réussi à distiller dans les médias, et, croient-ils, dans nos esprits.
Les chercheurs français n'ont pas à rougir de l'obtention des prix Nobel, de publications d'articles, d'avancées majeures dans les sciences humaines comme dans les sciences dures. Les universitaires souhaitent tous réformer leur outil, mais pas n'importe comment, à savoir, à la hussarde, le Sarkozy-style. Leurs propositions subissent systématiquement un classement vertical. Et leurs résistances à des réformes qu'ils jugent contre-productives sont présentées comme du conservatisme.
Le système d'évaluation est par exemple largement critiqué. Autre connerie, la suppression de l'année de stage. Comme tout le monde, les profs ont une période d'essai, qui doit être validée pour qu'ils poursuivent leur carrière. Mais ça coûte cher, hop, suppression. Débile.
Même les facs les plus à droite (comme Lyon II, qui avait longtemps abrité des profs révisionnistes, comme Gollnish), les facs de droit, les IEP (les trucs qu'on appelle Sciences po), sont en grève. Si les jeunes UMP s'y mettent également, où va-t-on ?


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