Pennsylvanie, Etats-Unis - Une étude fait le rapprochement entre la popularité des prénoms et les comportements criminels.
Selon deux économistes américains, David E. Kalist et Daniel Y Lee, les jeunes gens portant des noms peu communs sont davantage susceptibles de commettre des actes criminels. Leur étude se base sur une analyse des prénoms des délinquants par rapport aux prénoms les plus courants sur un territoire donné.
A partir de cette analyse, ils ont créé un indice permettant de calculer la popularité des prénoms. Ainsi un prénom tel que Michael (très populaire aux Etats-Unis) a un indice de 100, David a un indice de 5 et des prénoms tels que Malcolm, Ivan ou Ernest ont un indice avoisinant 1, ces derniers étant nettement moins attribués.
L’étude montre ainsi que, sans prise en considération de la race, les personnes ayant les prénoms les moins populaires sont davantage susceptibles de commettre des crimes. En outre, elle relève que l’explication tient au fait que ces personnes éprouvent plus de difficultés à s’intégrer dans un groupe car elles seraient traitées différemment par leurs pairs. Ce facteur n’est donc pas en lui-même une justification directe de la délinquance mais peut être un élément déterminant. Les chercheurs de l’Université de Shippensburg considèrent que leur étude permettra d’aider à l’identification des individus présentant de forts risques de comportements criminels ou de récidive ce qui permettra à la société d’intervenir de façon plus efficace et ciblée.