C'est un grand classique de la méthode Villiers. Chacune des
4 sessions annuelles du conseil général est précédée d'une session décentralisée dans un canton. Ce vendredi c'était à Saint Hilaire des Loges. A chaque fois les élus locaux, présidents
d'associations, chefs d'entreprises sont invités. Deux classes de collèges avec les élus juniors sont également là jusqu'à midi. Très subtile organisation qui en dit long sur le
système Villiers un peu bousculé par la crise et Sarkozy....
Cette opération est tellement bien menée que les
interventions de de Sylviane Bulteau et de moi-même, d'environ 5 minutes chacune, responsables et structurées, s'appuyant sur le contre budget présenté la veille, (voir ci-contre), n'ont pu commencer qu'à 13 heures
30, lorsque tout le monde en avait marre. Tactique habile, mais peu démocratique !
C'est vrai que la crise économique a un peu plombé l'ambiance.
Contrairement au message permanent du conseil général de l'exception vendéenne, notre département n'est pas plus protégé que le reste du territoire national des conséquences d'une telle
crise économique.
Aujourd'hui le Sud Vendée semble plus touché - ce qui m'a permis de saluer la réactivité et le travail du Maire de Fontenay, Hugues Fourage, présent dans la salle qui a su très vite mettre
un comité de crise en place - mais toute la Vendée l'est ou va l'être, hélas !
Dans un tel contexte, la mise en avant des actions du conseil général semblait, il est vrai, un peu décalée, par rapport à la situation que vivent les PME et les salariés et chômeurs
vendéens.
Tout au long de la séance où l'on a "la chance d'écouter" chaque fois un discours d'une heure du président, le Gouvernement a été mis à mal.
Sarkozy n'était pas à la fête, Borloo non plus : Colère villiériste
sur la suppression de la Taxe Professionnelle (il n'a pas tort), d'un échelon de collectivité. Colère également cette fois contre Borloo qui bloque la construction de l'autoroute A 831, la
construction du barrage de l'Auzance, la mise en place de l'Etablissement public foncier, ... Bref on se serait cru dans un département de gauche !
Heureusement que Retailleau n'est pas devenu Ministre, ça n'aurait pas été facile pour lui. D'ailleurs ce fut une belle démonstration qu'un villiériste ne pouvait pas être au gouvernement
!
Aviez-vous à l'époque visionné la petite vidéo envoyée sur maville.com qui existe encore sur le site www.elyseeinside.fr où Fillon explique très clairement pourquoi Retailleau n'avait pu être Ministre. Visionnez-la
c'est instructif !
De Villiers nous a fait une scène de ménage (Fillon)
envoyé par elyseeinside
J'ai été amené à leur demander pourquoi ils avaient soutenu Sarkozy à la présidentielle ? Le grand écart en politique est
toujours délicat et parfois douloureux !
Il faut bien reconnaître que ce type de réunion très bien orchestrée, qui n'est qu'une vaste opération de communication - car on n'étudie aucun dossier - ne laisse guère de possibilité à la
presse locale de retransmettre la parole de l'opposition. Dommage. Au conseil municipal de La Roche sur Yon, l'opposition, elle a la parole, ce qui me semble normal....
Quelques éléments de mon intervention pour vous mettre dans l'ambiance :
" Premier sujet : l'appui au secteur bâtiment en rattrapant notre retard vendéen dans le logement social.
Oui la crise est là et le département va lui aussi souffrir. Le département a des moyesn et doit réorienter son budget n projet de budget pour le rendre plus efficace en terme d'emplois et
d'aides aux PME du bâtiment notament, sans pour autan augmenter les taux. Il suffit d'économiser sur le budget de communication !.
Il faut
profiter de cette crise pour combler le retard immense de la Vendée en matière de logement social.
Elle n'en compte que 7 % (25 % à La Roche sur Yon) de logements sociaux et seulement 3 % sur la côte où de nombreux jeunes sont obligés de venir habiter dans les HLM de la Roche.
En Vendée, il y a un vrai problème de logement locaif à loyer modéré. Il y a aussi beaucoup de mal logés, des familles qui habitent à plusieurs dans le même logement, dans des
caravanes ou des cabanes de jardin. La commission qui se réunit pour mettre en oeuvre la Loi sur le logement opposable (DALO) a pointé qu'en dehors de la Loire Atlantqiue plus peuplée, c'est
en Vendée où l'on trouve le plus de problèmes de logement.
Monsieur le président vous venez de proposer d'augmentezrles les fonds du FSL (Fonds Solidarité Logement), mais depuis que le département le gère les critères ont été durcis ce qui fait que de
moins en moins de dossiers sont présentés, alors qu'il ya de plus plus en plus de gens qui ont du mal à payer leur loyer et qui devraient pouvoir bénéficier des fonds du
Nous vous proposons un plan de rattrapage en doublant le nombre de logements sociaux à construire dans le cadre du plan de cohésion sociale, soit 100 de plus sur 5 ans.
Second sujet : l'appui aux communes :
Il faut aider les communes et les bailleurs sociaux. Ceux-ci ne peuvent pas équilibrer les budgets des programmes nouveaux du fait de la diminution du montant des
subventions d'Etat et de l'augmentation du coût des terrains. Votons une aide de 15.000 euros par logement, et avec un budget de 16.5 millions d'euros sur 5 ans, nous pourrons augmenter
de 6 % le nombre de HLM notamment sur la côte. Cela générera environ 120 millions de travaux dans le bâtiment et créera des emplois.
Concernant la rénovation des HLM le département doit enfin voter, comme les 4 autres de la Région des Pays de la Loire qui l'ont déjà fait, une aide de 7 % cumulable avec celle de
l'Etat et de la Région pour accélerer cette rénovation. En Loire Antlantique, dans certains cas, l'aide du département va jusqu'à 2450 euros par logement. Inspirez vous en !.....
.....En matière d'aides aux communes le département peut vraiment faire un effort également, notament pour la construction ou l'agrandissement de groupes scolaires publics.
Alors que le CG n'a prévu que 329.000 euros sur cette ligne, nous proposons une aide de 20 à 35 % pour aider les communes à agrandir ou construire des écoles publiques. Cette politique
pourrait aussi concerner les équipements pour l'accueil de la petite enfance et la jeunesse. Dans les deux cas ce sont 7 millions d'euros que nous proposons d'injecter dans
l'aide aux communes, aide qui devrait également être relevée pour les équipements sportifs.
Mon canton, La Roche nord, va bénéficier d'un bel équipement en 2011, le Vendéespace, pour un montant de 45 millions d'euros, à Mouilleron le Captif, alors que les
autres communes vont péniblement bénéficier de 900.000 euros en 2009 pour construire ou améliorer leurs équipemens sportifs. Nous vous proposons un plan d'aide aux communes de 19.5
millions d'euros sur 5 ans pour en faire un vrai levier de développement d'équipements sportifs. Au total, nous proposons, sur 5 ans, un plan de 34.5 millions
d'euros d'aides aux communes générant un investissement total d'environ 150 millions d'euros !
Troisème sujet, le social :
Là, monsieur le Président la Vendée a gagné une place, mais ne pourra plus le faire car nous sommes bons derniers avec seulement 278.4 euros par habitant !
Même si la Vendée n'a pas à consacrer autant de moyens que certains départements plus sinistrés, il faut faire un effort, améliorer le plan départemental d'insertion qui ne
prévoit quasiment rien dans son volet santé, alors que nombre de vendéens ne retrouveront jamais de travail s'ils ne sont pas en capacité de se soigner. Il faut augmenter le nombre de places en
chantiers collectifs, aider les entreprsies d'insertion qui vont être durement sollicitées.
En matière de mise en oeuvre du RSA, nous souhaitons que les moyens soient pris pour que les 20.000 vendéens bénéficiaires potentiels soient pris en compte dès cette année. Ce
sont sans doute 30 travailleurs sociaux supplémentaires dont le département doit se doter pour faire face....
Dernier sujet l'eau :
Je suis également intervenu sur la question de l'alimentation en eau de la Vendée, qui est un sujet grave, peut
être plusi important que la question du désenclavement. Le désenclavement favorise le développemment de la Vendée, la pénurie en a eau potable peut limiter le développement. Or
aujourd'hui cette question est loin d'être réglée puisque le projet de barrage sur l'Auzance a du plomb dans l'aile ...
C'est un sujet grave qui ne concerne pas que la Vendée, mais Niort, Nantes, le Maine et Loire, il faut réunir toutes les parties concernées et trouver ensemble une solution, qui peut être un
approvissionnement par la Loire, la recherche en eau souterraine.....
Nous reparlerons de ce dossier très important.