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Jeff Jarvis explique la "Link Economy”

Par Levidepoches

Vous voulez comprendre l’écosystème en réseaux de l’Internet ? Les bouleversements massifs en cours dans les médias, le marketing et la culture des jeunes ? -- Posez-vous donc cette question : “What Would Google Do?”, conseille Jeff Jarvis, dans son livre qui sort aujourd’hui aux Etats-Unis.

   Jarvis, l’empêcheur de tourner en rond de la presse américaine, de passage en Europe cette semaine, nous explique, ce matin, la transition en cours, pour les médias, d’une économie des contenus à une nouvelle économie des liens; et nous donne ses trois sites favoris (3mn30):

   Dans son ouvrage, qui sera traduit en français courant 2009, Jarvis précise que cette économie des liens exige cinq conditions :

  1. « Vous devez produire du contenu original doté d’une vraie valeur ; des infos banalisées ne vous donneront pas de liens »
  2. « Vous devez vous ouvrir pour que Google et le monde puissent trouver vos contenus «  (si on ne peut vous « chercher », on ne vous trouvera pas !) »
  3. « Quand vous avez des liens et une audience, c’est à vous de les exploiter, le plus souvent par la publicité »
  4. « Utilisez les liens pour vous concentrer sur l’essentiel. (Faites ce que vous faites le mieux et pointer des liens vers le reste) »
  5. «Trouver des moyens de créer de la valeur autour de ces liens : sélection des meilleurs contenus, développement d’infrastructure technologique pour en tirer parti, réseaux de pub pour aider les producteurs à monétiser liens et trafic. »

                       « Pour l’amour de Dieu, allez découvrir le monde ! ».

   Sur l’importance des liens précisément , j’ai été frappé, hier, lors de la conférence DLD à Munich, par la forte présentation de David Weinberger, professeur au Harvard Berkman Center for Internet & Society sur le thème de « la connaissance en période d’abondance ».

   Nous savons, dit-il, à peu près nous débarrasser du spam, des informations sans intérêt, « mais nous sommes, en revanche, très mal équipés face à l’abondance de bonnes informations ».

  

« Il faut donc accepter le désordre. En période de rareté, les livres faisaient l’affaire. Aujourd’hui, ce sont les liens qui ouvrent vers le savoir », ajoute-t-il.

   Pour Weinberger, auteur du fameux ouvrage "Everything is Miscellaneous: The Power of the New Digital Disorder", Wikipedia donne une bien meilleure idée de notre époque et du savoir que l’encyclopédie Britannica. Cherchez à « Philosophie » !, montre-t-il. « Vous obtiendrez 180.000 mots pour la Britannica, 9.000 pour Wikipedia ... mais avec un million de liens vers autant d’informations, de contextes, d’explications, d’analyses, d’illustrations etc »....

  

« Les liens, ajoute-t-il, nous disent : Allez-vous en ! Clickez et quittez ce site ! Pour l’amour de Dieu, allez découvrir le monde ! ».

   «  Bien sûr, Wikipedia fait des erreurs. Comme nous ! Nous sommes humains ! ». Mais ce nouveau monde de l’Internet (instable, complexe, désordonné, sociable, faillible...) est bien plus à notre image que l’ancien ».

   « Et les médias traditionnels feraient bien de changer de ton à notre égard, s’ils veulent conserver encore un peu de notre confiance ! ».

   A cet égard, les dernières indications ne sont pas bonnes pour les médias traditionnels, selon l’étude annuelle Edelman publiée ce soir. En Grande Bretagne, par exemple, les journaux ont perdu 10 points à 19% de confiance, et les radios ...20 points à 33%.

Source.

http://mediawatch.afp.com/


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