Magazine
Je vous écris à l'heure où blanchit la campagne (vous inquiétez pas, c'est un quizz pour les militants de la foi qui ont cessé de lire la Princesse de Clèves). Autrefois, nous avions trois ou quatre billets par jour à lire, au comptoir. Même si une telle fleur ne dure que du matin jusqu'au soir (je vous aide, sans être inscrit au PS, il en pince pour la rose), on s'en délectait. Parfois, une pluie de commentaires s'abattait sur son blog et notre héros parcourait à cheval, le soir, son champ de bataille. Le voilà désormais râlant, brisé, livide et mort plus qu'à moitié, et qui dirait : A boire, à boire par pitié !
Stop ! Hugo-lien :
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Relisant récemment comme j'ai coutume de le faire quelques grandes pages de la littérature nationale anglo-normande, je tombai sur ce passage tiré du Journal de l'Exil où ce cher H. avoue ne jamais se coucher sans une certaine terreur ; se réveillant avec des frissons, il entend des esprits frappeurs dans sa chambre ; il constate que son état s'est aggravé récemment (sa maison est depuis en vente) : "Il y a deux mois, avant que la Dame Blanche n'eût dessiné son portrait, je n'éprouvais pas cette terreur ; mais maintenant, je l'avoue, j'éprouve l'horreur sacrée".
Réincarnée dans l'esprit enflammé d'un tireur d'horoscope enturbanné, il récitera à celle qui est voilée, histoire de faire tourner la roue, conjurer le pouvoir de de celle qui lui parle du fond d'un rêve, tadadam, sa robe flotte dans les vents.
- Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ? - Je suis Quiloucol, l'esprit des blogs.
- L'être mystérieux qui me parle à 16 heures ?
Sorry, mais après ça speake suddenly in english, entre les fantômes et les marshmallow, Christie et Poireau pris en photo dans une position compromettante, et toujours ce Quiloucol qui la ramène sur la blogroll...
- Cher lecteur, je suis Quiloucol, l'Atalantiste, l'esprit de ton cher blog. Vous aller m'écouter ? Mille sabord de mille sabord, ectoplasme, cromagnon, amiraux de bateau-lavoir, individou, ophicléide, @###!!!
- C'est du buzz que je vous fais, un slam de siamois nèg' marrant, unplugged, il y a du riff chez Audine, ça schwingum, ça file yes yes yes, en barbaque, un duo.
Interview exclusive : "Je voulais une histoire, banale, qui raconte les systèmes de coercition des salariés, me plaindre de ma chute de vélo et replacer l'expression "c'est Hiroshima", qui elle, a vraiment existé.Tu sais bien, j'aime tout mélanger ..."
Illustration : Répondez-moi quand je vous cause même si on ne se parle plus