Alors que la toile couvre davantage le lancement du NPA et ses premiers couacs, d’autres, comme Manuel Valls, prennent à cœur leur devoir de parlementaires qui ne consiste pas qu’à critiquer, mais aussi et surtout à formuler des alternatives crédibles et réalistes.
S’il doit exister un des leviers les plus importants pour pouvoir mener à bien une politique autrement, c’est évidemment celui de la fiscalité.
En réaction au discours (allez donc ici pour comprendre pourquoi je préfère dire discours à interview) de Nicolas Sarkozy du 5 février dernier, le Député Maire d’Evry s’insurge à juste titre de l’absurdité de la suppression de la taxe professionnelle prévu pour 2010.
Manuel Valls met en exergue le lien indispensable que constitue cette taxe pour mettre en œuvre une stratégie économique durable entre les entreprises et les collectivités locales.
Plutôt que de s’opposer diaboliquement comme l’auraient fait sans doute bon nombre de ses « camarades », Valls propose la modernisation de la taxe professionnelle par une fusion de cette taxe avec l’impôt sur les sociétés.
Il est vrai que pour beaucoup d’entreprises, la taxe professionnelle est un instrument qui dissuade le désir d’investir ou d’embaucher.
Le fait de fusionner les deux taxes permettrait de donner plus de légitimité à une proposition socialiste, celle de conditionner l’IS sur les bénéfices réinvestis.