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Cancer de la plevre

Publié le 11 février 2009 par Marieclaude


Le cancer de la plèvre est une tumeur maligne de la plèvre. Il peut être primitif, le plus souvent dû à une exposition prolongée à l’amiante, dans un cadre professionnel. Il peut aussi être secondaire à un autre cancer, métastase d’un cancer broncho-pulmonaire, cancer du sein, cancer de l’ovaire, entre autres.

Une maladie professionnelle


Le cancer de la plèvre est une maladie professionnelle chez les personnes qui ont travaillé sur l’amiante (carrières d’extraction, bâtiment, industrie automobile, …). Depuis de nombreuses années, elles sont régulièrement surveillées. Si un cancer de la plèvre apparaît chez une personne, une enquête professionnelle est effectuée.
Aujourd’hui, il est interdit d'utiliser l’amiante.

La plèvre entoure les poumons


La plèvre est une poche qui renferme les poumons. Elle est formée de deux feuillets, le feuillet externe accolé à la paroi thoracique et au diaphragme, le feuillet interne, solidaire des poumons.
Les feuillets ne peuvent pas être séparés. Ils glissent l’un sur l’autre pendant la respiration, ils permettent aux poumons de se gonfler d’air à l’inspiration et de se vider à l’expiration.
Dans certaines circonstances ils peuvent se désolidariser : par exemple en cas de pneumothorax avec une entrée d’air ou en cas de pleurésie avec la présence de liquide.

Un épanchement pleural


Le cancer de la plèvre peut toucher l’un ou l’autre des feuillets ou les deux. Il entraîne la constitution d’une tumeur et une inflammation de la plèvre avec la sécrétion de liquide entre les deux feuillets et la création d’un épanchement pleural, c’est une pleurésie

Des signes cliniques


La pleurésie se manifeste surtout par des douleurs thoraciques et un essoufflement. Le patient ira voir son médecin qui diagnostiquera une pleurésie en l’auscultant, l’air passera moins bien, ou pas du tout dans le poumon plus ou moins recroquevillé et la pleurésie empêchera le son de passer correctement à travers le stéthoscope.
Une radiographie pulmonaire ainsi qu’un scanner confirmeront le diagnostic en montrant un épanchement pleural et le poumon correspondant refoulé, qui se remplira mal lors de l’inspiration.

La ponction pleurale


Il est nécessaire de faire une ponction de ce liquide pleural pour trouver la raison de sa présence. Si la pleurésie est due à un cancer, le laboratoire d’analyses retrouvera des cellules cancéreuses.

D’autres examens complémentaires


Une thoracoscopie sera alors effectuée : une petite caméra est introduite entre les deux feuillets de la plèvre en passant entre deux côtes, le chirurgien examine très attentivement la plèvre, voit la tumeur, évalue sa taille, le nombre de tumeurs, l’atteinte de l’un ou l’autre feuillet, observe la partie thoracique du diaphragme, pratique des biopsies (c'est-à-dire des prélèvements de la tumeur à des fins d’analyse en laboratoire).
Une fibroscopie pulmonaire (c’est l’introduction d’une caméra dans les bronches) pourra être faite pour rechercher un éventuel cancer broncho-pulmonaire associé.

Le traitement du cancer de la plèvre


Le traitement peut être chirurgical si la tumeur est extirpable, la plèvre sera enlevée avec le poumon ou une partie du poumon correspondant.
Une radiothérapie sera souvent prescrite à la suite de l’intervention.
La chimiothérapie est aussi utilisée.
Elle n’est pas dénuée d’effets secondaires en particulier l’apparition de nausées et de vomissements est fréquente, il est possible de les traiter avec des traitements efficaces ; les cheveux ne tombent pas tout le temps.
Les médicaments de chimiothérapie sont toxiques pour les cellules cancéreuses mais aussi pour les « bonnes » cellules. Celles du sang sont sensibles et sont souvent atteintes et entraînent des risques d’infections parce que les globules blancs sont touchés, des risques de saignements parce que les plaquettes baissent, la diminution du nombre de globules rouges entraîne une anémie et un risque de fatigue accrue.

L’aide psychologique aux patients cancéreux


Le cancer est toujours difficile à vivre. Le patient, s’il le désire, ne doit pas hésiter à demander des informations sur les traitements, son avenir proche, des explications sur les gestes chirurgicaux, … si le malade est d’accord, la famille peut aussi être informée pour mieux l’aider en particulier après les différents traitements, les cures de chimiothérapie où la fatigue est fréquente.
Dans les centres anti-cancéreux, des onco-psychologues sont souvent présents ; ils peuvent soutenir les malades cancéreux, le relais peut être pris par des psychologues de ville quand les patients rentrent chez eux et s’ils en éprouvent le besoin.
Il existe aussi des associations de malades dans toutes les régions où chacun peut parler de sa maladie, de ses difficultés, écouter l’expérience des autres.

A retenir


Le cancer de la plèvre est une maladie grave, elle est due à l’amiante le plus souvent. De nombreuses personnes ont travaillé sur l’amiante ou en contact avec l’amiante dans les années passées, quelques unes d’entre elles ont un cancer de la plèvre à cause de ce produit toxique : c’est alors une maladie professionnelle. La chirurgie, la chimiothérapie sont les seuls traitements aujourd’hui disponibles et qui peuvent permettre une rémission de la maladie.

Bonne journée,

Marie claude

ref: santé de A a Z


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