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Agent sioniste mais pas secret (4e partie)

Publié le 11 février 2009 par Drzz

  
  
  
Agent sioniste mais pas secret (4e partie)
Dans les années 1980,  l'URSS convoitait - aussi - l'Argentine et l'Antarctique
  
  
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Miguel Garroté, mercredi 11 février 2009

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http://monde-info.blogspot.com

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Petit rappel   -   (début du petit rappel) Pour commencer cette 4e partie, je tiens à écrire encore une fois que le titre de cette série d’articles – série intitulée « Agent sioniste mais pas secret » – ce titre est volontairement provocateur, puisqu’à gauche, on allègue que je suis ou que j’ai été un agent du Mossad ; et puisque toujours à gauche, on allègue aussi que je travaille pour l’ambassade israélienne en Suisse. En réalité, je le réitère encore une fois ici, je ne suis pas un agent sioniste. Je diffuse sur Israël et sur le peuple juif des informations vraies que les médias européens ne diffusent pas. Je suis ouvertement ami du peuple juif et ouvertement ami d’Israël. Mais je ne suis pas un agent sioniste.

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Car si quelqu’un comme moi est soi-disant un « agent sioniste », alors dans ce cas, les journaleux de l’Agence subventionnée France Presse sont tous des « agents palestinnistes », des « agents fatahistes » et même des « agents hamassistes ». De plus, je trouve que l’histoire passée éclaire l’histoire présente. Et je trouve aussi que l’histoire passée aide à préparer l’histoire de demain.

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C’est pourquoi, plutôt que de livrer aux lectrices et aux lecteurs la série qui continue avec cette 4e partie en limitant cette série aux réalités que j’ai personnellement et directement expérimentées, je préfère également insérer dans cette série, quelques éléments de l’histoire, notamment de l’histoire de la Guerre froide et de l’histoire de la Guerre contre la Terreur. C’est du reste en cela que mon récit – du moins je le souhaite – peut éclairer l’histoire présente et peut aider à préparer l’histoire de demain (fin du petit rappel).

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Agent sioniste mais pas secret (4e partie)

Samir Geagea,  le dernier chef chrétien libanais ?

  

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Je travaillais donc dès 1980, à titre amical, comme attaché de presse pour Cedar, le Représentant officiel pour l’Europe des Forces Libanaises, avec ses bureaux, situés Avenue du Rond Point, à Lausanne, en Suisse. Et je travaillais, dès la même année 1980, à plein temps, comme journaliste professionnel rémunéré, pour Valentin Philibert (c’était bien son vrai nom), Directeur l’Agence de presse internationale Voxmundi S.A., établie Rue des Glacis de Rive, à Genève, en Suisse également.

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La priorité de l’Agence de presse internationale Voxmundi S.A. était de diffuser à la presse européenne des dépêches d’agence factuelles et objectives - en quatre langues - sur des pays, d’une part, menacés par le communisme soviétique ; et d’autre part, systématiquement dénigrés par les médias. Parmi ces pays l’on pouvait compter divers Etats, tels par exemple Israël, l’Afrique du Sud ou l’Argentine. En outre, à Voxmundi, nous avions à l’époque édité et diffusé, sous forme de livre, « Les stratèges de la peur : vingt ans de guerre révolutionnaire en Argentine », une enquête sur les réseaux terroristes communistes argentins, enquête effectuée par un ex-agent secret français.

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L’idée de Voxmundi, en théorie, était sans doute une bonne idée. En pratique, cette idée restait cependant une idée peut-être naïve. Car la presse écrite était réticente à reprendre les dépêches d’une agence de presse internationale fondée par le Rédacteur en Chef de l’Impact, un magazine mensuel qui osait s’afficher pro-israélien, et en plus anticommuniste, un péché grave à l’époque. Voxmundi diffusait des informations factuelles et objectives, sur des pays mal vus dans les médias, tels que Israël, l’Afrique du Sud ou l’Argentine.

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Agent sioniste mais pas secret (4e partie)

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C’est à dire sur des pays dont les dirigeants de l’époque étaient conspués par la gauche occidentale. Mais des pays qui, en même temps, au plan géostratégique, ne devaient en aucun cas tomber dans le giron soviétique, sous peine de voir le Monde libre perdre des alliés de premier plan face à l’expansionnisme de l’URSS. Israël était - et reste - la seule véritable démocratie de tout le Proche et de tout le Moyen Orient, excepté peut-être l’Irak depuis peu.

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L’Afrique du Sud était le seul pays ou un des rarissimes pays - en dehors de l’URSS - à produire des matières premières stratégiques comme par exemple le chrome, le vanadium, le titane, le manganèse, l’uranium, le nickel, etc. L’Argentine était - et demeure - un pays clé d’Amérique du Sud ; et qui plus est, un pays avec accès direct au cône sud de continent américain ; et avec accès direct à l’Antarctique et ses richesses, manganèse, nickel, etc. ; accès direct à l’Antarctique comme d’ailleurs pour l’Afrique du Sud, car, l’aurait-on oublié, la terre est ronde ?

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Agent sioniste mais pas secret (4e partie)

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Or donc, précisément dès ces années 1980, des accords stratégiques secrets lièrent Israël, l’Afrique du Sud et l’Argentine. Je rencontrais dans ce cadre et pour mon travail de journaliste des représentants de ces trois pays. Le cas d’Israël, à l’époque gouverné par Menahem Begin du parti Likoud, était particulièrement intéressant, et de fil en aiguille, je tissais d’étroits contacts avec l’Etat hébreu. En cette période, les plus importantes initiatives - contestables ou pas contestables, mais importantes - de Menahem Begin furent primo les Accords de Camp David avec le président gauchiste, obtus et américain Jimmy Carter (un jour Begin montra à Carter sur une carte les 9 miles qui séparent, d’une part, Netanya en Israël au bord de la mer ; et d’autre part, la ville palestinienne de Tulkarem sur le tracé de la Judée Samarie ; mais Carter ne savait pas et ne sait toujours pas lire une carte).

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Et secundo, dans le sillage des Accords de Camp David, Begin conclut le Traité de paix israélo-égyptien avec le président égyptien Anouar El Sadate et avec l’ineffable Carter. Ainsi donc, Begin procéda au retrait israélien du Sinaï. Sadate avait obtenu un vaste territoire en échange d’un petit bout de papier. Pour « compenser » aux yeux des musulmans la paix avec Israël, Sadate intensifia les persécutions contre les chrétiens coptes d’Egypte. La femme de Sadate tenta de s’enrichir en faisant du business avec des Israéliens. Puis, Sadate fut assassiné par des militaires égyptiens. Mes amis au Ministère israélien des Affaires étrangères me dirent en souriant qu’avec l’Egypte, Israël était passé de la paix froide à la guerre froide.

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Par ailleurs, Begin eut le bon sens de prendre au sérieux l'antisionisme et l'antisémitisme très concrets du dictateur sanguinaire Saddam Hussein. En 1981, Begin ordonna le bombardement du réacteur nucléaire irakien de Tammuz, dit « Osirak » (construit grâce à Giscard et Chirac), par l'aviation israélienne. La stratégie de Begin, dont on ferait bien de se souvenir aujourd’hui face au nucléaire offensif iranien, cette stratégie était très claire : « À aucun prix Israël ne permettra à un ennemi de développer des armes de destruction massive qu'il pourrait utiliser contre notre peuple ». C’est ce que dit depuis 2006 Nathan Sharansky à propos du président iranien et de sa clique de mollahs.

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En 1982 Begin autorisa Tsahal à intervenir au Liban pour y déloger l’énorme infrastructure militaire de l'OLP, infrastructure qui pilonnait la moitié Nord d'Israël, un précédent palestinien à la stratégie du groupe terroriste libanais Hezbollah. Begin fut profondément affecté et déçu par la versatilité des Libanais. Begin avait désiré établir la paix avec le président chrétien libanais Béchir Gemayel. Hélas, celui-ci fut assassiné par les Syriens. Samir Geagea et Elie Hobeïka prirent la relève à la tête des Forces Libanaises.

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Mais l’espérance d’une paix entre Israël et le Liban disparut à jamais. Et aujourd’hui le Liban n’est plus qu’un Hezbollistan peuplé de musulmans et de dhimmis. L’affaire de Sabra et Chatila, amplifiée et médiatisée à souhait, fut un autre coup dur pour Begin. Ensuite, Begin fut meurtri par la mort subite et inattendue de sa femme Aliza, mort survenue alors que Begin était en visite aux USA.

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Begin se retira de la politique à l’été 1983 et passa le gouvernail à son frère d'armes Yitzhak Shamir. Begin devint alors un homme retiré dans la solitude choisie et dans la prière. Il est décédé en 1992. Critiqué de son vivant, Begin passe aujourd’hui pour l’un des meilleurs chef de gouvernement de l’histoire d’Israël (Fin de la 4e partie ; 5e partie à paraître prochainement).

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© 2009 Miguel Garroté http://monde-info.blogspot.com

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Episodes précédents :

Agent sioniste mais pas secret (3ème partie)

Agent sioniste mais pas secret (2ème partie)

Agent sioniste mais pas secret (1ère partie)

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Agent sioniste mais pas secret (4e partie)

Sadate,  Carter  et  Begin.

  

  


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