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Merz : des idées toujours aussi courtes

Publié le 12 février 2009 par Kalvin Whiteoak

On avait imaginé que notre brave ministre des finances avait compris les enjeux de la crise. Or on doit malheureusement constater que c’est encore une fois la psycho-rigidité et le manque de jugeotte qui caractérisent son "plan de relance" deuxième phase de hier, qui est ridiculement bas et d’emblée inopérant. Il ne suffirait pas à lancer une boule de pétanque.

Je rajoute 700 milions pour quelques "grands" travaux .. et en retire simultanément 600 en application des dispositions du frein à l’endettement. Il ne pige visiblement que dalle à ce qui se passe !

harpagon hans rudolf

Ce n’est clairement pas un plan mais tout au plus le début d’une vague idée : c’est Harpagon dormant sur sa cassette, qui ne se soucie ni de l’avenir du pays ni du présent de nombreux concitoyens déjà touchés par la crise grandissante chaque jour. Une forme d’irresponsabilité politique qui mériterait une sanction des Chambres, si elles voulaient bien se pencher sur la question de façon un peu dynamique.

Merz est un tenant du libéralisme à tous crins. Sauf quand il s’agit de sauver UBS et non pas, comme il le laisse entendre "la place financière suisse". Mais dès qu’il s’agit d’avoir des idées un peu efficaces, il pointe aux abonnés absents, volontairement absents même.

Tout plan de relance inférieur à 3 % du PIB ne servira à rien, au contraire. Il donnera le signe fort que la Suisse ne veut pas se lancer dans ce genre d’opération. Or qui dit absence de plan de soutien réel dit non seulement augmentation simultanée de la crise mais surtout baisse notoire de confiance (résiduelle ?) dans la capacité des acteurs de comprendre et d’agir adéquatement.

Et ce qui frappe aussi c’est la façon de jouer avec les milliards pour une cause discutable et la difficulté de jouer avec les millions pour de véritables nécessités. Merz nous fait avec son plan de relance la démonstration que le Conseil fédéral se moque du monde, à l’exception notable du monde bancaire de l’UBS. Et qu’une nouvelle fois il y a trois poids, deux mesures et une dose de psycho-rigidité maladive dans son traitement de la crise.

Parler de frein à l’endettement et d’équilibre budgétaire et surtout s’y tenir comme un vieil avare alors que la crise actuelle est considérée comme la pire qui soit intervenue depuis une centaine d’années ne donne aucun signe de l’intelligence supposée des croupiers bernois.

 


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