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Vive la crise et les comparaisons de pognon

Publié le 13 février 2009 par Nicolas J
Vive la crise et les comparaisons de pognonNotre ami Seb s’est lancé dans une analyse dont il a le secret, visant à démontrer que Libération, journal de gauche (ah ? bon…), est démagogique. Libération a repris l’information que je reprenais moi-même dans un billet en début d’après-midi : les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 dépassent 50 milliards.
Seb avait déjà réagit dans mes commentaires pour dire que j’étais démago. Libé a droit à un billet complet : je suis moins zinfluent. Mais c’est clair que de dire que les dividendes sont importants est de la pure démagogie…
Seb plaint les actionnaires. Vous comprenez, mes chéris, la valeur des actions ayant largement baissé, le niveau des dividendes ne compensent pas la baisse de la valeur des actions. Il me conseillait, par twitter, de réviser mes manuels d’économie.
Imaginons qu’une action d’une entreprise vaille 100 euros et que les dividendes soient de 5 euros. Les dividendes représentent alors de 5% de la valeur de l’entreprise. Imaginons que l’année suivante, la « capitalisation boursière » soit amputée de 60% et que les dividendes restent de 5 euros. L’action vaut ainsi 40 euros. Les dividendes représentent alors 12,5% de la valeur de l’entreprise, soit, proportionnellement, deux fois et demi ce qu’ils représentaient avant.Ca nous fait une belle moralité pour le bazar. Si j’étais financier, je dirais « Vive la crise ». Vous achetez pour 40 millions d’actions, ça vous rapporte autant que l’an dernier pour 100 millions.
On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres.
Il n’empêche que la capitalisation boursière ne représente pas la valeur de l’entreprise mais le montant que les gens sont prêts à s’échanger les actions sur le célèbre « marché ». Ce qui importe « les gros », c’est ce qu’ils tirent de leurs investissements, les bénéfices. Ils ont donc intérêt à acheter à des actions du CAC 40 à un coût faible (et à les revendre à des gogos – les petits actionnaires – quand elles seront très chères).
Nous sommes donc en phase de crise économique, avec du chômage, des petits actionnaires ruinés, … mais avec des gros actionnaires qui touchent un maximum de pognon alors qu'ils feraient mieux de toucher leur épouse en cette veille de Saint Valentin.
Je comprends que quand on est à droite, ça n’émeuve pas…
Mais quand on pense qu’une partie de ses dividendes est permis grâce à du pognon de l’état, ça énerve. Je n’ai aucune idée du montant que perçoivent les entreprises du CAC 40 ce qu’il n’empêche que les principales aides ou soutiens divers ont été accordés aux banques et aux constructeurs automobiles licenciant, … Tout ça ne me parait pas moral.
Et comparer ce chiffre de 50 milliards aux 50 milliards de déficit de l’état, qui seront donc ajoutés à la dette et seront donc à la charge du contribuable, a un sens, même s’il s’agit de chiffres différents…

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