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Outre mer : Décolonisons cette économie !

Publié le 15 février 2009 par Patjol
Personne ne parle de la Guadeloupe et de l'outre-mer, parce qu'en métropole personne ne connaît le problème. Alors je me suis renseigné, et voila ce que j'ai découvert : La grève en Guadeloupe, qui commence à s'étendre à tout l'outre-mer, est une crise profonde. Ce n'est pas une simple grève, c'est l'expression d'un profond malaise, un malaise qui dure depuis des décennies.
La situation sociale outre mer est aussi explosive que celle des banlieues.
Ce n'est pas une crise raciale, c'est une crise coloniale.
Politiquement, ça fait belle lurette que l'outre mer n'est plus géré comme des colonies. Le monde politique a tiré les leçons de la colonisation, et ces territoires ont une véritable démocratie locale et une autonomie importante. Le problème n'est pas politique, il est économique et social.
Sur le plan économique,
les îles sont gérées par des familles béqués, c'est-à-dire des blancs descendant des colons et qui se marient entre eux. Ces familles se sont réparti les activités économiques, si bien que pour chaque activité une entreprise règne en situation de quasi-monopole. Si la vie est aussi chère, ce n'est pas seulement à cause du coût du transport. C'est surtout à cause de ces monopoles. Chacun sait qu'en situation de monopole il est facile d'augmenter les prix, alors que la concurence libre et non faussée permet au consommateur d'avoir le juste prix du marché.
Sur le plan social l'outre-mer, comme les banlieues, vit un déclassement important, un chômage de masse et un clivage entre les béqués blancs qui détiennent toute la richesse et les noirs et métis pauvres qui travaillent pour eux. A l'abolition de l'esclavage, les béqués ont reçu une prime pour compenser la perte des esclaves. Ils ont investi cet argent dans la terre, si bien qu'aujourd'hui toutes les plantations leur appartiennent. Et comme l'essentiel de la richesse produite vient du rhum...
Le problème est donc bel et bien un problème colonial, mais il ne peut pas se résoudre par une décolonisation politique. C'est l'économie qu'il faut décoloniser. Les ultramarins ne sont pas des assistés, mais leur économie doit s'ouvrir.

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