Magazine Internet

Proust et le Web

Publié le 16 février 2009 par Veroniquer

web_profond Billet bien intéressant lu ce matin dans @brest, signé Hubert Guillaud, intitulé "Le papier contre l'électronique, lequel nous rend plus intelligent?" (2/4).

Le titre, sans doute volontairement polémique, a je l'avoue, d'abord eu tendance à m'agacer m'interroger: comme s'il fallait toujours trancher; comme si une chose chassait l'autre (les radios vont disparaître, la télévision va disparaître...). Discours ancien et arquebouté.

Je ne pense pas que les livres soient amenés à "disparaître"!

Je ne pense pas non plus qu'il faille "choisir": nous serons, peut-être, "plus intelligents" si nous apprenons à nous servir des différents outils, à les adapter, à nous adapter, à transmettre et à communiquer. Il existe plusieurs chemins pour cela, et de nombreux détours.

Passé le titre du billet donc, la lecture (justement) est passionnante.

L'auteur cite différentes personnalités et chercheurs (neurosciences, experts du web et des médias) - dont une référence commune, voir billet Bon pour les neurones) - et le fameux "Proust and the Squid" (Proust et le Calamar) de Maryanne Wolf, professeur - spécialisée dans l'étude de l'acquisition du langage chez les enfants - et directrice du Center for Reading and Language research, Tuft University. Elle retrace dans ce livre les processus de développements neuronaux liés au langage et à la lecture.

Et de nombreuses questions posées et débattues: comment la lecture et le silence favorisent l'attention, et donc l'acquisition (de connaissances). Comment le bruit et les conversations distraient ladite attention. Comment lit-on - et surtout pourquoi? Comment le web peut favoriser l'association d'idées (j'en suis persuadée, c'est une évidence, et c'est très intéressant) et le développement de raisonnements complexes. Etc...l'article est à lire!

J'ajouterai juste une pierre à l'édifice de l'acquisition: s'il est juste que que la lecture des livres effectuée, disons, dans le silence, favorise l'attention et donc la mémorisation, il est un atout puissant du web: l'émotion (que l'on peut aussi critiquer) et l'attachement. Nous mémorisons beaucoup mieux les informations délivrées dans un contexte lié à l'affect. Ce n'est pas nouveau, mais il est peut-être bon de la rappeler ici.

Et, une pierre à l'édifice global: nous avons la chance - et encore, pas tous - de pouvoir disposer de formidables outils d'accès à la connaissance (et le web en fait partie), apprenons à nous servir, et...n'en négligeons aucun.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Veroniquer 247 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines