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Wadi Rum - réveil dans le désert

Publié le 24 août 2007 par Rosedesvents
Le lendemain matin, nous avons été réveillés assez tôt par un émissaire assez particulier : il s’agissait d’un chien qui faisait le tour des tentes. Comme il n’y avait pas beaucoup de clients de ce côté-là, il est rapidement tombé sur nous. Il était très affectueux et devant une telle démonstration de tendresses, nous avons été bien vite réveillés. Dehors, tout était calme. Le générateur était encore silencieux et il n’y avait pas un chat aux alentours (peut-être le chien leur avait-il fait peur ?). En tout cas, nous sommes restés un long moment à observer le camp. La veille, nous n’avions pas pu voir grand chose, car nous étions arrivés de nuit. Là, on pouvait constater que nous étions adossés à une falaise au milieu de … nulle part. Et toujours ce silence pesant.
Des employés du camp ont fini par apparaître et le générateur a redémarré. Ils n’ont pas tout de suite préparé le petit-déjeuner, donc nous sommes restés à attendre … quelque chose. Le grand événement a été le passage d’un camion d’éboueurs. Ca paraissait assez surnaturel de trouver un peu de monde moderne dans cet endroit reculé. Mais mis à part cette apparition, il ne se passait RIEN. Le temps semblait comme suspendu à un fil en attendant qu’on le décroche. Au bout d’une heure (qui nous a semblé infinie), nous avons pu prendre notre petit-déjeuner en tête-à-tête avec le chien dans cette ambiance très particulière. Nous avons ensuite pris la route pour notre dernière étape en Jordanie.
Le désert aura été pour moi une expérience très forte et tout de même un peu destabilisante. Dans notre monde, nous sommes entourés de stimulations et de sollicitations. Quand il n’y a plus rien pour capter notre attention, on ressent tout d’abord détente et apaisement, mais ensuite une sorte de vertige, comme si le tête-à-tête avec soi-même était une aventure extrême. C’est assez enrichissant au bout du compte.

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