Nathalie Rheims : Le chemin des sortilèges

Mes trois dernières lectures tournaient toutes autour de différentes formes d’envoûtement. Le dicton dit " jamais trois sans quatre ". Je tiens donc une belle série avec ce roman de Nathalie Rheims. Si par sa fréquentation des plateaux de télévision, cette romancière ne m’était pas inconnue, Le chemin des sortilèges constitue une introduction dans son univers.
C’est un roman écrit à la première personne du singulier. Une femme débarque dans un bourg pour retrouver Roland après dix années d’ éclipse. Ce dernier est un psychanalyste de renom qui s’est retiré dix ans plutôt de la vie publique et mène une vie reclus. Enfin… Il est le père de cette femme. Au fil des pages , Nathalie Rheims lève le voile sur la nature de cette relation filiale. On perçoit très vite la fragilité de cette femme et de sa quête dans l’univers de Roland.
Le dialogue entre ces deux êtres déjà ténu par la distance du vouvoiement, va s’articuler autour de contes populaires de Perrault, de Grimm ou d' Andersen. Chacun de ces contes révélant un pan de la personnalité de cette femme ou du rapport qu’elle a eu avec des éléments disparus de son environnement. Le père analyse une nouvelle fois sa fille par une approche surprenante.
Je n’ai pas trop su par quel pied danser avec ce roman. Le sol n’était pas ferme et j’ai eu parfois l’impression d’être aspiré par des sables mouvants. Parce que l’imaginaire de cette femme y prend une place très importante. A quel moment est-elle dans la réalité, le rêve, l’illusion, le sortilège ? C’est peut-être l’aspect agaçant de cet ouvrage que de passer d’un univers à un autre sans crier gare ! En même temps, il y a la fragilité de la narratrice, sa solitude que Nathalie Rheims met fort bien en scène, cette étrange fascination pour un père qu’elle ne rencontrait qu’à l’occasion de consultation de psychanalyse…
Un livre offert par le site Chez-les-filles.com que je remercie.
Bonne lecture.
Nathalie Rheims, Le chemin des sortilègesEditions Léo Scheer, 180 pages1ère parution 2008Quelques avis : Leiloona (réservé), Calepin (déçu)