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Une longue histoire

Par Daniel Valdenaire

Devant le désarroi des militants socialistes qui à juste titre réclament une commission d’enquête sur la libération des infirmières, je me suis décidé à rendre public les diverses tractations menées par Cécilia Sarkozy. Ne me demandez pas comment je suis au courant, ni de comparaître moi aussi devant l’Assemblée Nationale car je suis tenu au secret. En ce qui concerne les armes vous me permettrez également d’être vague car, là aussi, il y va de la sécurité nationale.

J’en profite pour indiquer à ces mêmes militants que je peux sur d’autres sujets dissiper leurs inquiétudes, il suffit qu’ils m’envoient un mail.

Comme c’est une longue histoire, je me suis permis de la découper en chapitre, je vous livre là le premier, le deuxième est en cours de finition. Il y en aura probablement un troisième.

PREMIER CHAPITRE

Effectivement Mme sarkozy ne ” comparaîtra ” pas devant la commission de l’Assemblée Nationale. Vous le déplorez. Je compatis et pour vous prouver ma sincérité, je vais vous conter comment s’est déroulé l’épisode de la libération des otages.

Comme vous le savez, la situation de ces malheureux ne pouvait plus durer. Rien ne ne bougeait. Toutes les tentatives de l’Europe pour faire plier Kadhafi échouaient.C’est alors que le fils Kadhafi, lors d’un passage en France a rencontré la copine d’enfance de Cécilia à l’occasion d’un défilé chez Prada, il avait dit à son père qu’il allait voir un défilé et celui-ci avait cru qu’il s’agissait d’un défilé militaire. Cette rencontre fortuite ainsi que ce quipropos sur le défilé sont en fait la base du processus qui a abouti au résultat que vous connaissez.Je m’explique. Donc le fils Kadhafi, pardonnez-moi, je ne connais pas son prénom, se trouve par hasard assis aux côtés de la copine de Cécilia, par souci de discrétion, je ne cite que les initiales de cette dernière : R.D.

Cette jeune femme, très bien de sa personne et surtout très décidée, se rendant compte de l’importance de l’homme assis à ses côtés, et malgré tout consciente que le pays de ce dernier retient en otage six personnes depuis plus de huit ans est tout de même mal à l’aise et feint de l’ignorer.

Quand, tout à coup elle a une illumination. Elle se dit que l’occasion est trop belle pour faire un coup ! Discrètement, elle appelle Cécilia qui était en train d’éplucher des carottes.

- Allo ! Cécilia, c’est R.D.

- Ah! Comment vas-tu ? Attends, je m’essuie les mains et je ferme la porte de la chambre de Louis. Ça y est, alors quoi de neuf ?

- Tu ne devineras jamais à côté de qui je suis assise. Tu sais que je suis chez Prada pour le défilé et pour retenir le magnifique ensemble que tu avait remarqué la dernière fois et que tu veux porter pour le G.8.

- Oui, oui, allez dit-moi, c’est qui ? On sent chez elle une impatience qui la caractérise bien.

- Le fils Kadhafi ! Tu te rends compte ! R.D. est fière car malgré tout elle éprouve un léger sentiment d’infériorité vis-à-vis de Cécilia, peut-être est-ce dû à ses origines.

- Le fils Kadhafi ! Cécilia a percuté aussitôt. Elle a toujours su faire preuve d’opportunisme, tout le monde le sait et il n’y a pas de raison que cette fois elle ne réagisse pas ainsi. Une légère bouffée de chaleur lui monte au front. Elle ferme les yeux un instant. Tandis qu’à l’autre bout du fil :

- Allo ! T’es toujours là ?

- Oui, oui ! Ne bouge surtout pas, j’arrive ! Ce petit moment de trouble est passé et son cerveau fonctionne au maximum.

Elle court dans sa chambre enfiler cette petite robe blanche qui lui va si bien de chez Prada ( Je ne suis pas sponsorisé par Prada, mais vous serez d’accord avec moi, j’en suis suis sûr que la maison Prada joue un grand rôle dans la vie de Cécilia ).

Quelques minutes plus tard, au volant de sa mini ( Pneus larges et becquet arrière, allez savoir pourquoi ) elle file à vive allure dans les rues de Paris. Cela ne lui prend que quelques minutes et elle se gare devant l’immeuble cossu de la maison Prada, tend les clés au chauffeur et s’engouffre dans le hall.

Un malabar, avec un truc dans l’oreille l’interpelle :

- Hep ! Ma p’tite dame ! Quand il se rend compte de sa bévue, il est trop tard, il a compris qu’il doit se rendre rapidement à l’A.N.P.E. de son arrondissement.

Elle monte l’escalier majestueux et rejoint R.D. qui l’accueille avec le sourire légendaire qui fait fantasmer de nombreux hommes.

Aussitôt Cécilia remarque le jeune homme élégant au crâne chauve et aux lunettes griffées de chez Lissac ( Une bonne maison aussi ).

R.D. avec sa débrouillardise habituelle s’est arrangée pour placer sa copine à côté du jeune Kadhafi, lequel jusqu’à présent n’a rien remarqué. Toute son attention se porte exclusivement sur les mannequins longilignes qui défilent devant lui. Il faut dire que tout comme son père, il aime les jolies femmes, lesquelles curieusement aiment aussi les jeunes hommes comme celui qui les dévore des yeux.

Cécilia ne perd pas de temps ( moi non plus parce que je me rends compte que mon texte va être trop long, mais comment narrer un tel événement en quelques mots ? ) Elle s’arrange pour faire tomber à terre son sac Vuitton ( Une bonne maison également ), Saïf Al-Islam ( Je me suis enfin décidé à chercher son prénom sur Google, je l’appellerai désormais Saïf, si vous n’y voyez pas d’inconvénient ) un instant surpris et dépité de devoir quitter des yeux les jolies créatures tourne furtivement la tête vers sa voisine et galamment ramasse le sac à main et c’est alors qu’il se rend compte qu’il est assis à côté de Mme Sarkozy ! Celle-ci, les joues rosies ( Elle n’a jamais réussi à s’empêcher de rougir quand elle est émue ) le remercie d’un sourire qu’elle veut ravageur. R.D. la pousse du coude, semblant vouloir dire : Allez ! vas-y !

Saïf :

- Je me présente Saïf Al-Islam, vous me connaissez peut-être je suis le fils de …

Elle le coupe :

- oui, oui, je vous ai reconnu, comment allez-vous ?

- Ça va, ça va

Cécilia réprime son trac et se lance :

- Ne pourrions-nous pas nous voir à la fin du défilé ? Je voudrais vous parler de quelque chose qui me tient à coeur à moi, mais aussi à mon mari

- Pas de problème, je suis très flatté de l’intérêt que vous me portez >> ( Dans certains milieux les gens s’expriment en langage châtré )

A suivre…

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