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Les Avantages Acoustiques de l'IOT (2ème partie)

Publié le 18 février 2009 par Cs

L’oreille permet également une meilleure localisation. On défi nit souvent cette dernière de façon simpliste comme la capacité à identifier l’origine d’une source sonore, alors qu’il s’agit en fait d’un processus binaural complexe grâce auquel un sujet peut analyser une scène auditive en fonction des entrées acoustiques qui lui parviennent. La capacité de localisation permet au sujet de détecter les sons, de porter son attention d’une source à l’autre et de tirer des conclusions quant aux propriétés physiques de chacune. Il a été prouvé que certains aspects de cette capacité de localisation étaient améliorés par un microphone situé à l’intérieur de l’oreille plutôt que derrière. Un indicateur indirect de la manière dont un appareil préserve ou interfère avec la capacité de localisation réside dans la ressemblance entre les patterns de directivité spatiale de l’appareil in situ et ceux du conduit auditif ouvert. La Figure 5 compare l’index de directivité d’un incident sonore frontal mesuré par KEMAR pour IOT, une aide CIC et l’oreille ouverte. Comme on peut le constater, les réponses sont remarquablement similaires et suggèrent que les signaux acoustiques sont préservés par un microphone dans l’oreille. Dernier souci bien connu : le bruit de vent. L’air qui circule autour du pavillon, de la tête et de l’appareil crée des variations de pression captées et amplifiées par le microphone. En plus du désagrément causé par un fort sifflement de moyenne à basse fréquence, le bruit de vent, en saturant le préamplificateur de l’aide auditive, peut être à l’origine de distorsions qui masqueront les sons importants pour l’utilisateur13. Thompson et Dillon ont enregistré des niveaux de bruit de vent atteignant les 110 dB physiques pour un appareil de type BTE exposé à un vent de seulement 18 km/h. Si la vitesse du vent est doublée, le niveau de bruit de vent augmente encore de 12 dB13. La sensibilité d’un BTE au vent est attribuée à la situation du microphone : à l’arrière de la partie supérieure du pavillon, là où les turbulences sont les plus importantes14. Même si des moyens pour minimiser les bruits de vent existent (écrans anti-vent, systèmes de traitement du signal), la solution idéale reste de soustraire le microphone aux turbulences. Placé dans l’hélix de la conque, le microphone de l’IOT est ainsi bien protégé des courants d’air. Ceci a d’ailleurs suscité de nombreux commentaires de la part des participants aux tests qui ont plébiscité les performances de l’appareil en environnement venteux par rapport à celles d’un micro-BTE open et même d’un CIC. Lors de l’un de ces essais, 5 des 8 porteurs de micro-BTE open ont rapporté être gênés par le bruit de vent avec leurs aides personnelles. Seul un de ces participants a déclaré être gêné par le bruit de vent avec l’OIT. De même, 6 porteurs de CIC sur 7 souffraient du bruit de vent avec leurs aides personnelles et seul l’un d’entre eux a rapporté en avoir fait l’expérience avec un appareil IOT™.

Fig 5.JPG

Figure 5. Grâce au microphone dans l’oreille, l’index de directionnalité de l’OIT (courbe bleue) est quasi identique à ceux d’un CIC (courbe bleue) ou de l’oreille ouverte (courbe rouge).


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