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Gérard Depardieu : son Guillaume, son enfance, ses parents... l'acteur se livre

Publié le 18 février 2009 par Benjamin Tolman

A l'occasion de la sortie du nouveau film de Claude Chabrol Bellamy, Gérard Depardieu parle comme jamais de son enfance, mais aussi de son fils Guillaume dont il ne cessera jamais de pleurer la perte.

Il est rare d'entendre Gérard Depardieu se confier aussi intimement, mais dans Télérama, il a décidé de se mettre à nu.

"J'ai une nature abondante parce que curieuse de tout. Je suis boulimique parce que j'aime la vie. Mais mon corps est trop encombrant parfois", commence l'acteur prêt à parler vraiment de lui.

Et puis, celui qui a été accusé d'être un mauvais père évoque le sien : "Mon père ne savait ni lire ni écrire, il se prenait pour un Gitan ; à Châteauroux, il nous a élevés en Gitans, du moins à la manière berrichonne. Et le Berry, c'est un peu l'Afrique de la France, un pays de tribus, de gens forts et indépendants. Je ne me souviens ainsi d'aucun repas pris en famille à la maison. Jamais. Même tout petit. Nous vivions séparés."

Des repas en famille, il n'en a pas souvent offerts à ses enfants, mais il n'empêche que son amour pour eux, pour Guillaume, est inconditionnel. Et Gérard Depardieu se lance dans une déclaration d'amour à son fils prématurément disparu.

"Guillaume, mon fils, avait une grâce rimbaldienne. C'était un vrai poète, un peintre aussi, à la manière épaisse d'un Eugène Leroy. Un artiste en somme, toujours en révolte. (...) Jamais il ne m'a été aussi présent qu'aujourd'hui. Il est là. Partout. Il ne me quitte pas. Et là où il est, au moins, il n'est pas perdu. Guillaume avait une lucidité telle qu'elle lui rendait la vie impossible, et toujours il allait au pire. Presque comme le personnage de Pierre Richard dans "La chèvre". Je ne peux l'imaginer mort. Peut-être parce que la jeunesse est immortelle. Sur son lit de mort, il avait d'ailleurs ce visage plein de colère qu'il avait toujours. (...) J'aimerais dire, bien tard : je t'ai aimé. J'ai trop fait subir ce que je subissais."

C'est un Gérard Depardieu émouvant, conscient de ses erreurs et anéanti par la perte de son fils qui nous apparait, comme jamais auparavant.


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