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C'est le souk au pays du zouk

Publié le 18 février 2009 par Beniouioui

Image1 La Guadeloupe s'embrase, les médias s'affolent et les métropolitains s'interrogent. Que faire?

La vie est chère dans les DOM-TOM et ce n'est pas nouveau. En mai 1967 déjà, des ouvriers du bâtiment manifestèrent pour une augmentation de salaire de 2%; la répression fit 87 morts; les salaires augmentèrent de 25%.

Mai 1967... un an avant mai 1968. Les alarmistes feront facilement le lien avec la situation actuelle. Et ils prendront peur. Mais plutôt que d'avoir peur de la contagion, il faut analyser, comprendre et agir. Une bonne fois pour toute.

Nous autres, métropolitains, rêvons trop souvent que Guadeloupe, Martinique ou Réunion sont des jardins paradisiaques caressés par une douce brise marine et piétinés par des danseuses créoles. Mais la réalité est bien différente. Des monopoles békés qui font flamber les prix; des subventions qui ne satisfont pas; des initiatives qui n'existent pas; un paternalisme "déresponsabilisant";  une misère qui s'étend. Quoique chante Aznavour (qui vient d'être nommé ambassadeur d'Arménie en Suisse), la misère est tout aussi terrible au soleil. Elle est même pire puisqu'elle est moins éclatante, ne nous interpelle pas et se noie dans l'indifférence...

Pour autant, nous devons continuer de rêver nos îles et ne jamais perdre espoir. "Il y a des gens qui voient le monde comme il est et se demande : pourquoi?; il y a des gens qui rêvent le monde comme il n'a jamais été et se demandent : pourquoi pas?", disait George Bernard-Shaw. Rêvons donc avec les guadeloupéens d'une île ensoleillée où le monopole de la minorité ne s'exercerait pas au détriment de la majorité; où l'initiative et l'entrepreneuriat se développerait; où la charité ne manquerait pas; et où la joie persisterait continuellement, même durant les épreuves. Car de la joie, de l'espérance et de l'amour, il y en a au pays du zouk.

En ce jour où le monde entier fête Sainte Bernadette Soubirous qui a à Lourdes vu il y a 150 une Vierge vêtue de blanc, rappelons-nous que la Guadeloupe tire son nom de la Sainte-Marie de Guadelupe tant vénérée par Christophe Colomb, gardons foi en l'avenir et demandons à Marie un miracle : que les gens se parlent; qu'ils s'écoutent; qu'ils se comprennent; qu'ils fassent la paix en eux et entre eux; et qu'ils trouvent ensemble le chemin de la justice.


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