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Deux paradoxes sur les États-Unis

Publié le 18 février 2009 par [email protected]

On critique les États-Unis pour leur propension à intervenir de façon intempestive sur les points chauds de la planète (Vietnam, Afghanistan, Irak…). Pourtant, on leur a longtemps reproché une politique attentiste, diamétralement opposée ! C’est-à-dire la neutralité passive, séquelle de la « doctrine Monroe » excluant toute intervention américaine en Europe, d’où l’inaction des Américains à la montée des périls. Paradoxalement, les Européens peuvent donc dire merci aux méchants Japonais (de 1941) car, sans eux, nous vivrions peut-être aujourd’hui dans un « Reich de 1000 ans » (dans sa chanson Les Ricains, Michel Sardou a développé en 1967 ce thème du devoir de reconnaissance envers les États-Unis, sans lesquels « nous serions tous en Germanie à saluer on ne sait qui »).
Autre retournement paradoxal concernant les États-Unis : on les présente désormais comme le « gendarme du monde », c’est-à-dire l’instance se chargeant de faire respecter un certain agencement du globe (qu’il plaise ou non à leurs détracteurs). Mais précisément, tendant à devenir le modèle dominant (surtout depuis l’effondrement du communisme), ce « gendarme » bien policé eut pour ancêtres fondateurs des contempteurs de l’ordre établi : beaucoup de non-conformistes, parfois en délicatesse avec les lois, allant souvent « refaire leur vie au Nouveau Monde », fuyant les pesanteurs idéologiques et les règles de la « vieille Europe ». Défenseurs de l’Ordre et enclins à actionner facilement la Justice, les Américains sont pourtant les héritiers d’un certain désordre et d’une certaine marginalité !

Drapeau
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