Magazine

Réponse à Luc Besson d'un avocat

Publié le 18 février 2009 par Jnobli
Hum, on entend parler de partout de ces merveilleux propos tenus par notre "ami" Luc Besson. Des propos amusant dans un sens, mais qui ont la mauvaise idée de mettre de l'huile sur le feu. Personnellement j'aurai bien "répondu" à ces propos, mais je ne pense pas que j'aurai été aussi bon et surtout aussi entendu que Eolas et son billet : Quelques leçons de droit (et même un peu d'économie) à l'attention de Luc Besson dont voici un court extrait :
Il est un délit maintenant reconnu de tous : celui de visionner des films gratuitement sur son ordinateur via Internet. On appelle ça le "piratage", bien que l'image soit bien moins glamour que celle du capitaine Sparrow bravant les forces de l'océan.
Première phrase, première erreur. Grossière. Le Capitaine Sparrow défie le Kraken, pas les forces de l'océan. Et visionner un film gratuitement sur internet n'est certainement pas un délit. C'est même en principe parfaitement légal, ça ne devient illégal que si la personne qui diffuse les images n'en est pas l'auteur et n'a pas reçu l'autorisation de celui-ci. Ainsi, la plupart des vidéos sur les sites du type Youtube ou Dailymotion sont parfaitement légales. Même des vidéos de qualité professionnelle, comme des clips d'artiste. Par exemple, les Monty Pythons ont mis eux-même en ligne une grande partie de leurs créations sur un Channel Youtube. Tiens, Luc, à la fin, je t'ai mis un exemple de vidéo parfaitement légale qui devrait te plaire.

Notons que ces derniers ne seront pas difficiles à identifier : ils sont connus de tous. Une loi qui sanctionnerait les voleurs sans punir les responsables de ce trafic illicite serait une loi injuste. Quelle nation accepterait de punir sévèrement les consommateurs de drogues tout en laissant leurs dealers prospérer tranquillement ?

Ah oui, ce sont des dealers. Des dealers qui donc voleraient de la drogue pour la distribuer gratuitement à leurs clients, en se finançant en mettant de la pub sur leur T-shirt et leurs pochons de drogue ?
Bon, admettons. Ça devient compliqué, cette histoire. Mais alors, dans ce scénario, le producteur de drogue, c'est qui ?
Mais… c'est toi, Luc, non ? Ah, que c'est délicat de filer des métaphores ! Mais note bien que je crois que tu as mis le doigt sur quelque chose. Car l'industrie du cinéma comme celle de la musique d'ailleurs, repose effectivement sur des comportements analogues à ceux des dealers : on crée un besoin pour hameçonner le client (bandes-annonce, matraquage publicitaire, clips alléchants sur toutes les chaînes visant le public cible) et quand il est accro, on l'oblige à payer pour l'assouvir (la place de cinéma à 10 euros, puis le DVD à 30 euros, le pay per view à 3 euros, sinon il y aura le passage à la télévision… financé par la pub ; la place de concert à 50 voire 100 euros, l'album à 25, la sonnerie à 2 euros, le single à 1 euro lisible sur un seul lecteur compatible). Sachant qu'une grande partie de la clientèle cible est mineure.
Finalement, tu es plutôt doué en métaphores.
Et je ne résiste pas à mettre la vidéo :

Europa Corp - la recette besson [ parodie ]
par mozinor

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jnobli 560 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte