Boris

Boris, je l’ai rencontré sur les rives pas très claires d’un site de rencontres par une après midi pluvieuse, il y a bientôt deux ans. Ce jour là, accablée par ma solitude, je cherchais une accroche.  Très vite par ses propos, il s’est distingué avec élégance de ceux qui n’étaient là que pour la bagatelle. Nous avons pris un certain plaisir à badiner avec légèreté et sans emphase. Alors, d’un commun accord nous avons échangé nos adresses @mails et longtemps ainsi nous avons bavardé. Il m’a fait partager ses voyages. Il m’a envoyé de magnifiques et insolites photos du Vietnam. Même s’il m’a invitée à prendre un verre pour mieux nous connaitre, je n’ai jamais trouvé assez de courage pour traverser le miroir… Il ne m’en a jamais tenue rigueur, mieux notre amité n’a fait que se renforcer. J’aime ce vouvoiement de bon aloi qu’il a su conserver. Un jour, par un heureux hasard, il a trouvé mon blog…. J’avoue lui avoir laissé quelques pistes pour me tracer… Et il y a laissé un joli message. J’avais édité une photo du port de Roscoff telle une invitation au voyage. Il m’a écrit “Ne restez pas sur la jetée. Prenez le bac, allez plus loin, je vous attends sur l’Ile de Batz où j’ai une maison…” Malgré ses origines russes il était tombé amoureux de la Bretagne. J’ai succombé et depuis je rêve de l’Ile de Batz où bien que je sois bretonne, je n’ai jamais mis les pieds… Mais, en cet hiver finissant, c’est à Paris que nous avons convenus de nous rencontrer enfin… au Dôme de Villiers probablement en référence à une nouvelle que j’avais écrite et qui a beaucoup plu. J’y ai quelques habitudes. Et comme la peur de me montrer au grand jour me tenaille, Boris m’a suggéré un jeu de piste. “Donnez moi des jours, des heures et je vous surprendrai…” Adorable Boris!

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