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Sarkozy face aux Antilles

Publié le 19 février 2009 par Juan

Les départements d'Outre-Mer attendaient la déclaration de Nicolas Sarkozy, jeudi 19 février, sur les antennes de RFO. Jeudi, les 26 élus des DOM reçus à l'Elysée sont restés 4 heures avec le chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy "a pris le temps". Il a fallu attendre 20h46, heure de métropole, pour voir Nicolas Sarkozy intervenir sur les antennes de France O et RFO. Costume toujours sombre, mais cravate légèrement ambrée.
"Nous avons discuté de vos attentes" lance-t-il. Mais attention, "Ces solutions, elles ne peuvent pas naître du désordre." Sarkozy parle d'assassinat, à propos de la mort d'un syndicaliste de la CGTG dans la nuit de mardi à mercredi. "Je connais les frustrations, les blessures, les souffrances qui doivent être surmontées." Passé ce layus sécuritaire, le président reconnaît que "la crise économique actuelle est révélévateur de problèmes qui sont anciens."
S'agit-il d'un virage ? Effectivement, Sarkozy, une fois encore, semble avoir cédé. Dans le détail, plusieurs annonces ont été faites par Nicolas Sarkozy.
1. Dans l'immédiat, une enveloppe de 580 millions d'euros serait débloquée au profit des 4 départements d'Outre-mer. 280 millions concerne l'entrée en vigueur du RSA d'ici juin prochain. Les règles du RSA seront d'ailleurs adaptées pour les 110 000 bénéficiaires dans les DOIM.
L'Etat sera également prêt à exonérer de charges sociales pendant 2 ans les entreprises qui augmenteront les salaires de leurs employés d'une prime exceptionnelle. Sarkozy prévient qu'il faut que les partenaires sociaux soient d'accord. Ne l'étaient-ils pas il y a 3 semaines déjà ?
La grande distribution devra s'engager à baisser ses prix sur certains produits.
Et Sarkozy s'est aussi engagé à une baisse des tarifs de cantine et des prix du pétrole "aussi rapide qu'en métropole" (sic!), ou encore à saisir l'Autorité de la Concurrence pour qu'elle remette un rapport dans les trois mois sur les conditions de la grande distribution dans ces territoires.
2. A plus long terme, des états généraux seront convoqués, et ouverts par le président lui-même. Sarkozy a proposé Nicolas "un débat sans tabou". Et "La décision vous reviendra à l'occasion d'une consultation organisée dans les départements qui le demanderont."
Un syndicaliste local a eu cette formule juste : quand un pitbull tue un enfant, Sarkozy les interdit dans les heures qui suivent. Quand la Guadeloupe s'embrase, le chef de l'Etat reste coi pendant plus d'un mois, laissant un secrétaire d'Etat s'en occuper.
Les Antilles seront-elles calmées par 4 heures de discussions et une dizaine de minutes présidentielles à la télévision ?&alt;=rss

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