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Raymond s'est barré

Publié le 26 août 2007 par Jacques Chirac

RayMes Chers Compatriotes,

On a d'abord cru à une de ses grosses siestes habituelles, mais non, cette fois c'est du définitif. Proche de l'UDF, Raymond avait pris un sérieux coup de Barre à l'annonce du score de François Bayrou, et même un Mars n'a pas pu le faire repartir. Les marchands d'oreillers de l'Assemblée Nationale sont en deuil. Cet "homme carré dans un corps rond", nous aura quand même bien distraits avec ses déclarations à l'emporte pièce…

Je me souviens de l'époque où il m'a succédé à Matignon en 1976 et où il a pu librement porter le taux d'inflation à des sommets à deux chiffres... Premier économiste de France... heureusement que nous n'avons pas eu le deuxième... Tel un Elf gracieux, il a ensuite pris un avion-renifleur pour se faire parachuter aux municipales de Lyon où l'attendait une andouillette toute chaude. Avec des grenouilles en entrée et un coup de Juliénas, ça lui avait remis le moral au beau fixe. Raymond et moi avions en commun un amour de la gastronomie qui tient au corps (électoral). Sacré Ray ! ce n'est pas par hasard qu'il a choisi Lyon au lieu de Vichy ou de Contrexéville...

En parlant de Vichy, il était également resté célèbre pour sa défense de Maurice Papon, son ex-ministre. L'ambulance qui l'a emmené ne s'y est d'ailleurs pas trompée "papon, papon, papon… laissez passer Raymond".

Mais ne vous moquez pas, parce que si je me souviens bien, à l'époque de la splendeur Barresque, vous portiez des pantalons pattes d'éph' à carreaux, avec des cols de chemise d'un kilomètre carré (de chaque côté) et un nœud (de cravate, ne rêvez pas) d'un kilo. Et pour compléter le tableau, vous écoutiez Stone et Charden. Alors mouquette !

En 1988, Ray a été candidat à l'élection présidentielle. Vous voyez comme vous êtes ingrats, vous vous souveniez des ses roupillons à l'Assemblée Nationale, mais pas de sa candidature. Il faut dire qu'avec 16,5 % des voix au premier tour, ça n'avait pas bouleversé l'avenir politique de la France. Ça avait plutôt un petit air Balladurien, voir Jospinesque. Les premiers Ministres qui se présentent contre moi n'ont décidément pas de chance. Me demande à quoi ça tient…

Enfin, là où il est, je suis sûr qu'on le laisse dormir tranquille.

Bien à vous,

Jacques

P.S. : Demain "Quand Ségo s'emMelle".


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