Gala, Closer, Voici, Match… Ma consommation de ce genre d’hebdomadaires est quasi-nulle tout au long de l’année. Mais elle subit une forte augmentation en période de voyage. C’est en effet le moment où les familles et les amis font des razzias de ce genre de magazines dans les boutiques des gares ou des aéroports. Au final, ayant épuisé mon Fluide Glacial, je me jette dessus d'un œil concupiscent. On tombe sur des trucs marrants, distrayants, et aussi sur des sujets pénibles. Trois exemples en une revue de presse.
Commençons par Voici. Laurence Ferrari batifole dans l’eau à l’île Maurice, Claire Chazal se détend à Courchevel. C’est assez drôlement écrit et illustré. Promenade avec Arthur et sa nouvelle nana à Los Angeles, sur la page de gauche, et focus page de droite sur Estelle (son ex) qui se balade seule à Paris. Vous voyez ce que je veux dire… Non, en fait, ça n'a aucun intérêt. Un reportage sur les femmes battues. Déjà vu : à ma droite, Lio, Valérie Damdot, Diam’s, dans le rôle des encaisseuses. A ma gauche, Joey Starr, Thomas Langmann, Mickey Rourke, les cogneurs, à ce qu’on dit. Il y a aussi les marronniers, comme la beauté en politique, avec les nièmes tartines sur Rachida Dati et Rama Yade. On retrouve Mickey Rourke en illustration des mots croisés, preuve que son dernier film, “Wrestler” est bien marketé, à défaut d’être bon. Page 43, la rituelle condamnation pleine page pour atteinte au droit à l’image des people. Cette fois-ci, c’est Amida Casar qui remporte le gros lot du concours du tiroir-caisse. La routine.



Question : «Vous n’avez peur de rien ?» Réponse : «Faire des photos avec des lionceaux et des rhinocéros, c’est merveilleux. Mais il convient de ne pas commettre d’imprudence». Relance de la journaliste : «Vous recherchiez des sensations fortes ?». Réponse : «(Le buffle) est l’animal le plus dangereux d’Afrique. Le chauffeur m’a dit de marcher lentement (…). Si j’avais couru, les bêtes auraient certainement chargé et je ne serais plus là pour vous en parler…». Allez, une petite dernière, pour la route : «En plus de vous consacrer à la réadaptation des animaux à la vie sauvage, vous aidez à la recherche sur le cancer du sein. Que pense Adrien (son compagnon) de ces initiatives ?». Réponse : «Il se demande comment je peux faire autant de choses à la fois. Je suis hyperactive. Adrien est beaucoup plus calme».
Je suis encore tout retourné d'un tel déluge d’impertinence et d’un don aussi pétulant pour la répartie cinglante. Pour connaître les secrets beauté d’Elsa Pataky, Gala recommande ses pages Lifestyle, Beauté, bien être, Pour s’initier aux méandres de son esprit, en revanche, rien. C'est ballot. Le reportage s'appelle "Out of Africa”. Je serais Meryll Streep, je ferais un procès en diffamation. Je serais les buffles aussi.
