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La crise actuelle est-elle une ré-édition de 1929 ?

Publié le 22 février 2009 par Gigi75

Coté Bourse, les niveaux sont historiquement bas, tout le monde semble être d'accord sur ce point. Mais si on se place dans un scénario de faillite du système, elles sont encore trop chère. En effet, quand une société fait faillite, ses actions valent 0 (heureusement, elles ne peuvent pas être négatives !), puis ce sont les obligations qui ne sont pas remboursée, ensuite viennent les fournisseurs, l'Etats (impots), et les salariés, qui sont donc les premiers payés (enfin, s'il reste de l'argent !). Bref, dans un tel scénario, les actions sont évidement trop chères, puisqu'elle valent au final 0... Et les indices également !
En analysant les volumes échangés à la bourse de Paris depuis janvier, on constate que la moyenne des échanges est extrêmement faible. La Bourse chute, certes, mais dans des volumes réduits (comparés à la fin de l'année dernière). Et quoi de plus logique ? Les investisseurs sont tous partis ! Ils sont en effet vaccinés, ayant vu toutes leurs actions, sauf exception, chuter depuis le 1/1/2009. Seules 3 actions sont  positives: Peugeot:+13.17% à 13.75€, EADS:+3,53% à 12.46€, et Suez:+1.87% à 12.27€, mais sur 1 an, elle perdent respectivement 73.88%, 30.81%, 32.18%. Et celui qui est tenté par un achat "à la casse", se prend immédiatement une claque: Ainsi, AXA, après avoir publié des chiffres en ligne, et même excellent au regard du marché, a chuté de 9.14% puis de 18.45% ! Pour un investisseur, il y a de quoi être dégouté de voir fondre son capital de 30% en 2 jours, alors que les résultats n'ont pas révélé de surprise. Quel investisseur vendrait à 8€ une société dont les fonds propres sont de 18€ ? C'est pourtant ce qui s'est passé sur AXA. Il ne faut pas être surpris que les derniers actionnaires se retirent totalement du marché, et épargnent sur le livret A ! En se retrouvant "collé" de la sorte, ils n'ont en effet plus envie de reproduire la même expérience, et on peut les comprendre. Ils vont donc rejoindre la masse de ceux qui attendent des jours meilleurs, en gonflant leurs livrets.
Si on lit la presse, et qu'on écoute les journaleux, nul doute: nous sommes dans la plus grave crise de l'histoire. Certes, nous ne leurons pas: la déflation guette, mais des signes sont bien différents de la crise de 1929 que finalement personne n'a connu (en tous cas pas les journalistes en activité !).
Ainsi, le gonflement des livrets A n'est que l'expression de l'attentisme et de la peur ambiante: plus personne n'est prêt à risquer un centime (pour les investisseurs), ni dépenser (on repousse les achats, dans la peur de manquer d'argent). Un jour ça va se "décoincer", mais quand ? Avec tous les messages pessimistes de la presse, ça ne risque pas d'arriver de si tot.

Ceci étant, cela fait déjà quelques mois que les niveaux des actions sont bradés. Ils le sont de plus en plus, mais les gens achètent de moins en moins. La peur est très présente, alors qu'on a jamais été aussi riche ! En 1929, puisque c'est la référence de beaucoup pour comparer cette crise, les gens faisaient la queue dans la rue, et n'avaient pas d'argent... Là, dans la crise présente, les gens font des économies au lieu de dépenser. La nature de la crise est donc fortement différente. Un déclenchement d'achat peut donc avoir lieu (investissement ou consommation), reste à savoir ce qui va provoquer le déclic... et le début du retour de l'inflation associé.


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