En miettes

Ce matin, Henri, notre stagiaire-pigiste préféré s’est vu confier l’immense responsabilité de gérer le courrier de nos lecteurs. Au milieu des lettres avec AR et autres factures, il nous trouva une lettre pleine d’amour et de tendresse qui réussit à nous tirer quelques larmes. Ce phénomène lacrimal, rarement expérimenté par la rédaction, a pu être expliqué de manière rationnelle : la lettre était aspergée du parfum Loana (ndrl. qui à l’image de la star éponyme à tendance à nous irriter la cornée).

L’enveloppe une fois ouverte nous révéla son contenu telle une huître dévoilant sa perle… et ce n’est pas une mais deux lettres que nous trouvâmes (ndlr. le passé simple, le temps des poètes). La première écrite d’une main maladroite, visiblement émue, avec des petits cœurs au bout de chaque “i” et dont l’auteur se prénomme Chloé,  14 ans. La deuxième, plus mature,  rédigée par la mère de la petite Chloé.

Les voici :

(ndlr. Les courriers ont été reproduits tels quels, sans édition ou correction de notre part)

“Pour Loana

Voila, je t’écris aujourd’hui Loana pour te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi et tes fans.

Personnellement, j’ai 14 ans, et il y a trois ans, j’ai cru que ma vie allait s’arrêter en même temps que celle de mon père. Je ne parlais plus a personne, vivre seule avec ma mère c’était trop la galère. Je pleurais derrière les portes du collège pour que personne ne me voit, seule pendant deux ans.

POURQUOI JE T ECRIS ? Tout simplement parce que je crois qu’à ce moment de ma vie, si tu n’avais pas été la pour moi comme modèle, je n’en serais pas la aujourd’hui. C’est grâce à toi que j’ai pu murir si vite, et je t’en serais éternellement reconnaissante.

Toi qui n’est partie de rien, tu as su te hisser au sommet, et c’est ta réussite qui m’a permis d’avancer et d’y croire au moment ou j’avais perdu tout espoir.

La première fois que je t’ai découvert, j’étais complètement accro. Tout les jours je te regardais à la télé avant que ma mère rentre du boulot. Je kiffais trop ton style, et comment tu remballais tous les mecs du loft. J’avoue que j’ai eu un peu peur de cette folie qui m’emportait, tu m’omnubilais, je m’identifiais a toi, je parlais toute seule, me faisais des films … Il m’a fallu un peu de temps avant d’arriver à ne pas penser tous les jours à toi, et à enfin penser un peu à moi. Mais grâce à cette expérience, j’arrive à me reconsidérer, même si je n’ai vraiment confiance en moi que lorsque je peux m’habiller comme toi, et que je me considère comme un synonyme.

Encore merci pour tout ce que tu as fait pour moi. J’espère que tu sortiras vite de l’hôpital et que tu seras très rapidement de retour à la télé.

Si je peux contribuer à quelque chose, j’en serais tres honorée.

Chloé“