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Fraude fiscale en Suisse : la grande hypocrisie

Publié le 23 février 2009 par Kalvin Whiteoak

Haro sur l’UBS et ses deux pieds nickelés qui prétendent à tort n’avoir jamais rien su. A tort car les mails qui figurent au dossier US parlent d’eux-mêmes, ils leurs sont adressés, au moins en copies conformes.

Mais peut-être ne les ont-ils pas lus, juste ceux-là …. mais haro quand même, telle est la ligne de défense des braves collègues banquiers de tous poils, rangés derrière la moustache poivre-sel-sucre-miel de Pierre Mirabaud qui joue les vierges effarouchées dans les médias.

fiduciaire en congrès

Mais que veut-ils dont faire croire ? qu’ils ne sont que des oies blanches n’ayant jamais permis de fraude fiscale ? mieux vaut en rire qu’en pleurer et que les croire sur ce sujet.

A Genève par exemple, il existe un nombre incalculables d’officines qui pratiquent la fraude fiscale industrielle. Certaines de ces officines ont même des actionnaires particulièrement proches des banquiers, notamment des banquiers privés.

Et il suffirait donc que l’on fasse parvenir une petite liste à l’IRS pour que leur superbe actuelle  et hypocrite en prenne un coup.

Car franchement c’est depuis quelques jours l’hôpital qui se fiche de la charité. Le Crédit Suisse lui-même a possédé des années durant, des décennies même, la totalité du capital-actions d’une société fiduciaire  à succursales multiples bien connue qui pratiquait à qui mieux mieux l’évasion plus que sportive.

Des pans entiers des entreprises de ce type se consacrent à la gestion de sociétés offshore, qui ne sont pas là à cause du climat du bout du lac mais pour des raisons bien précises.

Quant aux banques cantonales, singulièrement celles de Genève et du canton de Vaud, elles aussi ont leur propres connexions, leurs propres réseaux “d’optimisation fiscale” qui passent même souvent par la porte cochère très coûteuse de grands bureaux d’avocats, qui eux aussi ces temps jouent les vierges encore plus effarouchées.

Il faut que cesse cette forme particulièrement inappropriée de délestage de responsabilité sur le baudet UBS. C’est vrai que leurs méthodes étaient complètement débiles, digne de Tintin au Congo saison 12.

Mais foin de Schadenfreude, que ceux qui font pire qu’eux en se croyant invulnérables fassent rapidement le ménage dans leurs petits papiers et dans leurs participations parfois un peu encombrantes.

Car quand le fisc américain se met en tête de casser quelque chose, il y parvient.

Et ce ne serait d’ailleurs que justice, car finalement de gagner sa vie en pompant de l’argent qui normalement devrait revenir au fisc suisse ou étranger n’a rien de particulièrement sexy, technique, intelligent ou louable : c’est cette pratique que nos voisins nous reprochent à juste titre et qui les fait nous exclure des cercles dans lesquels le vraies décisions se prennent.

Billet du blog ouVertures.info, une autre lecture de l'info. Reproduction selon conditions.

Fraude fiscale en Suisse : la grande hypocrisie


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